Mille librairies
Selon la formule consacrée, nos livres sont disponibles dans toutes les bonnes librairies. Et grâce à la loi sur le prix unique du livre, il y a en France un tissu aussi riche que varié de librairies indépendantes de grande qualité. Ce sont ces librairies que nous avions envie de vous faire découvrir ici – dans une sorte de promenade où l’on rencontrera des personnalités bien trempées et des espaces singuliers où trouver son bonheur… de lire.
Coups de cœur des libraires
« Trois amies, nos amies, cherchent leur place dans l‘Iran d‘aujourd‘hui. Sans se résigner. Sans renoncer. En ces temps meurtriers, ce texte subtil résonne fort dans nos cœurs et dans nos consciences. » Librairie Passages — Lyon
« Farce littéraire chaotique et maîtrisée. Personnages loufoques. Situations cocasses. Tableau haut en couleur et tout en nuance de la Bosnie d’après la guerre. Corruption à tous les étages. Et la traduction admirable de Chloé Billon ! »
Caroline de la librairie Au fil des pages à Villecresnes
« Avec poésie et fantaisie, l’auteur nous dresse le portrait d’une femme, Maria, qui voit sa vie parfaite s’écrouler un 31 décembre peu avant minuit… Son mari la quitte pour vivre le grand amour avec son collègue, spécialiste de la théorie du chaos. La théorie du chaos, elle va la traverser elle aussi. Entre rires et larmes, ce roman nous fait nous interroger sur des thèmes aussi variés que l’amour, la filiation, la déconstruction, puis, enfin, la reconstruction. Une pépite ! » Lu et aimé par Clémence, librairie Majuscule - Mary — Fougères
« Dans l’arrière pays brésilien, on suit le destin d’une communauté de descendants d’esclaves portés par l’histoire troublante de deux sœurs à l’héritage sacré puissant.
Un livre fort, touchant, qui bouscule, une écriture qui nous transporte dans ce grand combat contre l’injustice. » Bertrand de la librairie Le Biglemoi à Lille
« Cocktail Sugar et autres nouvelles de Corée comprend huit textes écrits par des autrices, certaines connues du public occidental comme Han Kang et Kim Ae-ran, certaines moins telles que Go eun-ju ou Jeon Gyeong-nin. Grâce à leur texte, ces autrices ouvrent pour nous huit fenêtres sur la Corée contemporaine, racontée à travers le couple et la cellule familiale.
Dans cette société coréenne, il est difficile d’échapper au mariage, véritable institution. La solution pour s’en extraire semble de se réfugier dans la solitude des souvenirs, comme la narratrice de La philosophie du boudoir, mariée à un homme brutal. Elle finit par prendre un amant, qu’elle réussit à différencier du mari. Comme s’il fallait s’extirper de l’institution du mariage, pour pouvoir aimer à nouveau. L’adultère comme échappatoire est d’ailleurs au cœur de la nouvelle titre « Cocktail Sugar », dans lequel une sucrerie est comme un témoin transmis entre des couples adultères.
Pour refuser l’injonction au mariage, chose presque invraisemblable, il faudrait accepter de s’exclure complètement de la société comme la narratrice de Trois jours en automne.
Qu’en est-il des enfants dans tout ça ? Dans « Le Couteau de ma mère » et « Les Chiens du soleil couchant », ils sont les témoins et victimes collatérales de l’incompréhension entre leurs parents, de leurs souffrances et de leurs mésententes.
Chacun des textes, à sa manière, se place dans l’intimité d’une (ou d’un) narrateur, souffrant dans son existence à deux, souvent forcée.
La diversité des textes permet de s’interroger sur un problème sociétal touchant une grande partie de la population, en se concentrant pourtant sur des souffrances et des solitudes individuelles.
Un recueil idéal pour découvrir les styles de différentes autrices, certaines plus pessimistes, quand d’autres préfèrent l’humour noir et la malice. »
Librairie Le Phénix
« Rarement fiction sur l’Afrique aura aussi bien parlé de l’Europe. Et pour cause : dans Aux États-Unis d’Afrique, Abdourahman A. Waberi fait du continent noir le centre économique et intellectuel du monde, tandis que les damnés de la terre se concentrent dans une Euramérique miséreuse ; partant, il tend un miroir à l’Occident – celui du monde réel. Réversibilité de l’Histoire : dans le roman, l’Afrique est une fédération d’États dont le cœur bat à Asmara – Érythrée – la capitale fédérale, un continent de cocagne à la prospérité insolente avec ses centres d’affaires aux sols de marbre, ses mégalopoles modernes et leurs McDiop à chaque coin de rue, ses artistes en vue et ses scientifiques de renommée mondiale. Un continent indifférent au sort des millions de réfugiés qui se pressent à ses frontières depuis les favelas de Zurich, Milan ou Chicago, les quatre coins de cette Euramérique ravagée par les guerres ethniques et les maladies endémiques, et qui ne survit que grâce à l’aide humanitaire africaine… Et puis, fil conducteur du roman, il y a Maya, née dans un bidonville de la banlieue de Rouen et adoptée par une riche famille érythréenne, qui part en quête de ses origines… Entre politique-fiction et conte voltairien, Aux États-Unis d’Afrique illustre de manière éclatante, malicieuse, grave, l’injustice ordinaire à l’échelle du monde. » La Nouvelle librairie Guillaume — Caen
« Gros coup de cœur pour ce roman. La Catalogne en 2066, un petit groupe a décidé de rester. Ils ont choisi un ancien hôpital comme lieu de résistance. Parmi eux, un écrivain, âgé, a décidé de raconter leurs survies mais rapidement son Journal devient un recueil de réflexions sur la vie et sur l’humanité. Splendide ! »
Librairie Les Carnets d’Albert à Sallanches
« Un roman délicieux et grinçant, écrit en 1976 mais toujours d’actualité. »
Librairie Les Furtifs à Aubagne
« Un grand roman iranien au souffle épique où s'enchevêtrent les époques (prise de Jérusalem par Saladin, guerre Iran-Irak, Téhéran de nos jours ...), sur la spiritualité, la guerre, la fraternité, la littérature, l'extrême fragilité de la vie. Magnifiquement traduit par l'écrivaine Nahal Tajadod. »
Marion de la librairie Le Vent Délire à Capbreton
« L’enquête de Sunny Shelton, rédactrice en chef d'une célèbre revue musicale américaine, sur la vie et l’œuvre d'Opal Jewel, icône protopunk et afro-féministe. Après une entrée explosive sur la scène rock des années 70 grâce à un label mineur, Opal sombre dans l’oubli tandis que son partenaire Nev vogue de succès en succès.
Impossible de résister au charme de cette artiste authentique qui se construit envers et contre tous ! » Marion, Librairie Le Vent délire — Capbreton
« Connue pour Rosa candida, Auður Ava Ólafsdóttir revient avec une héroine islandaise qui a fait le tour du monde pour un colloque universitaire. À son retour elle se dit « maintenant il faut que je compense mon bilan carbone, je vais planter », elle a calculé « 5600 arbres. » Elle va donc essayer, en Islande, là où ça ne pousse pas, de planter une forêt de bouleau. Ces 5600 arbres vont essayer de naître dans cet Éden qu’elle vient d’acheter. » Roman de la librairie Caractère à Mont de Marsan
« Ni jeune ni vieille », envahie par la crainte de se noyer au beau milieu du grand lac de l'existence, une écrivaine allemande se reconvertit : elle s'occupera dorénavant des pieds des autres. Un changement de cap qui déroute son entourage lettré, mais qu'elle prend à cœur et au sérieux. Car finalement, quoi de plus important que les pieds, pour qui veut continuer d'avancer ?
Avec un respect et une humilité qui n'empêchent pas quelques touches de légèreté, elle dresse le portrait de ces personnes, souvent âgées mais parfois pas, qui viennent lui confier leurs orteils à masser, leur corne à poncer, leurs ongles à limer – et leurs petites histoires à écouter. L'oreille patiente et les mains douces, Katja accueille toutes leurs fêlures et cabossures.
Ce sont des habitant·e·s du quartier, ce Marzahn dont le titre proclame tout l'amour qu'elle lui porte. Un quartier de l'ex-Berlin-Est un peu grisaille, un peu sans-le-sou, avec les mille-et-une anecdotes que cela suppose. Entre ceux qui viennent en couple, celle qui retrouve systématiquement son chien à la sortie, ou encore l'étrange ancien fonctionnaire de RDA, elle se prend d'affection pour ces personnes pour qui elle se sent enfin utile. Le texte de Katja Oskamp est une vraie réussite, humaine et littéraire, une très jolie pépite qu'on lit avec douceur... presque sur la pointe des pieds ! » Magali, La Géosphère à Montpellier
« Un roman fascinant, passionnant sur l'histoire mouvementée de l'Iran ! De la gloire et la déchéance de la monarchie, en passant par les souvenirs de la grande Perse et de ses khans redoutables, pour arriver à l’islamisme de Khomeyni, Debout sur la terre nous offre une immense fresque iranienne, aux allures de Cent ans de solitude ! »
Helga de la Librairie Mollat à Bordeaux
« Ce texte est une véritable merveille ! Une fois encore, Felwine Sarr, que nous connaissions pour Traces ou pour La saveur des derniers mètres, vient ravir nos oreilles et notre imaginaire avec son univers poétique et cela commence avec le titre.
Les lieux qu’habitent mes rêves est un roman court dans lequel nous suivons le destin très différent de deux frères.
L’un, Fodé, est destiné à devenir le sage du village et va devoir apprendre à dompter et dépasser les frontières du réel et de la physique pour devenir souffle.
L’autre frère, Bouhel, suit des études à Orléans où il va connaître l’amour de la belle Ulga qui le mènera jusqu’en Pologne.
Entre pérégrination, déambulation et rêve, l’auteur nous parle dans une langue remarquable des chemins de la vie. » Solène de la librairie Coiffard à Nantes
« Hubert Haddad pose avec cet enthousiasmant essai un regard quasi avant-gardiste sur “l’œuvre rêvée” par l’artiste conscient de son époque et du rôle “moderne” pleinement revendiqué qu’il y joue. Un bonheur de lecture doublé d’une plume érudite, poétique, vibrante sur une centaine de virtuoses des arts ! » Sophie de la Fnac Gare Montparnasse
« Formidable et libérateur !
Aux antipodes de l'exotisme, l’Afrique qui surgit de la plume virevoltante d’Abdelaziz Baraka Sakin brûle un peu la rétine. Cet écrivain soudanais ne montre aucune complaisance à l’égard des horreurs commises par les esclavagistes arabes et dénonce l’hypocrisie des nouveaux maîtres venus d’Europe. Sa force, c’est de savoir injecter magie, humour et sensualité dans la crudité du réel. Tout en faisant des emprunts aux mythes et aux récits oraux, La Princesse de Zanzibar doit être lu comme une incroyable histoire d’amour dont la liberté de ton fait rugir les censeurs.
Les livres d’Abdelaziz Baraka Sakin sont interdits dans de nombreux pays musulmans. Il connaît la douleur de l’exil depuis de nombreuses années. » Pascal Thuot, librairie Millepages – Vincennes
Coup de cœur de la librairie Mollat à Bordeaux !