« Leyla, Shabaneh et Rodja se sont rencontrées sur les bancs de la fac. Leur amitié, solide, perdure alors qu’elles font toutes les trois leurs premiers pas dans la vie active. Leyla aspire à devenir journaliste, alors que son mariage avec Misagh prend fin : elle a refusé de le suivre au Canada. Shabaneh ne parvient pas à oublier les années de guerre. Dans le bureau d’architecte où elle travaille, elle rencontre Arsalan. Il lui plait autant qu’il lui fait peur. Quand il lui demande de l’épouser, elle ne sait quoi lui répondre, tiraillée entre son désir de liberté et l’apparente sécurité qu’il pourrait lui offrir. Et que deviendra son petit frère handicapé si elle n’est plus là pour le soustraire à la fureur maternelle ? Quant à Rodja, elle ne vit que pour son visa. Il est le précieux sésame qui lui permettra de quitter Téhéran pour la France : elle a été acceptée en doctorat à Toulouse. Elle met toute son énergie, toute son âme, dans ce projet.
L’histoire pourrait se dérouler aujourd’hui ou il y a quelques années : le roman n’est pas daté et encore moins politisé, les drames qui se passent actuellement en Iran ne seront jamais évoqués. L’automne est la dernière saison a été écrit en résidence française, mais en langue persane : “Être écrivain, c’est se concentrer sur la langue, se demander si le mot est juste, s’il n’y a pas plus approprié… Mais en Iran, vous devez penser aux lignes rouges. Vous vous censurez. Cela vous détourne du véritable propos de la littérature”, a-t-elle confié dans une interview donnée au journal La Croix. Comme pour ses héroïnes, la liberté n’est qu’un mirage et elle met en lumière l’ambivalence de la société téhéranaise contemporaine, qui oscille entre conservatisme et progrès. Les personnages rêvent d’une vie plus libre, mais ne parviennent à abandonner les leurs. » Julie de la librairie La Cour des grands – Metz
« La directrice Brame préside le pays imaginaire d’Égalie. Son fils de 15 ans, Pétronius, aspire à devenir marine-pêcheuse. Problème : dans un monde où les hommes sont condamnés à s’occuper des enfants ou à effectuer des travaux pénibles dans les mines, ils ne peuvent pas devenir marine-pêcheuses, le mot n’existe même pas au masculin. Et puis les combinaisons des marines-pêcheuses ne sont pas adaptées aux hommes : comment Pétronius pourrait-il entrer dedans, avec son soutien-verge censé cacher ses attributs masculins impudiques ?
Gerd Brantenberg écrivaine féministe, retourne tous les clichés et permet, en imaginant sa symétrie inversée, de mettre en lumière un patriarcat si intériorisé qu’on n’en voit parfois plus les contours.
En Égalie, « elle » fait bon vivre, les hommes « paternent » les enfants et on ne court pas deux lièvres mais deux hases à la fois. Le livre propose également une analyse de la langue, et des mécanismes de domination qu’elle produit ou perpétue. » Damien, Librairie La Cour des grands - Metz
« Grand cru 2014 avec le dernier d’Ólafsdóttir ! On reste éternellement fan ! » Librairie La Cour des Grands - Le Préau — Metz