« Derrière Charrue tordue plane l’ombre du grand Jorge Amado, porte-parole des hommes et femmes du Nordeste brésilien qui suaient sang et eau pour survivre et enrichir de puissants propriétaires terriens. Itamar Vieira Junior, à son tour, dans un récit vibrant, plonge son lecteur au cœur d’une des fazendas du Sertao, encore nombreuses au milieu du siècle dernier. Ces terres ingrates étaient cultivées par des communautés afro-brésiliennes descendantes d’esclaves autorisées à les habiter sans jamais pouvoir y devenir propriétaires en échange d’un travail harassant et peu lucratif. Aboli, l’esclavage… ? Dans la fazenda d’Aqua Negra, deux sœurs, Bibiana et Belonisia, à la faveur d’un moment d’inattention des adultes, découvrent ce que cache la vieille valise de leur grand-mère : un sublime couteau à manche d’ivoire. Cet objet précieux et énigmatique scellera leur destin puisque l’une des deux, en se blessant, perdra sa langue et la parole. Tragédie hautement symbolique dans une communauté où savoir et traditions se transmettent uniquement par la parole mais où l’on subit en silence la misère, la domination ou la main trop leste d’un mari. Acte fondateur puisqu’il amorce une vie où toutes deux, chacune à sa manière, chercheront à s’affranchir du joug conjugal ou sociétal : l’une en menant une vie solitaire et indépendante au plus près de la nature, l’autre, en s’éloignant quelques années de la fazenda, de ses rites ancestraux et éculés à ses yeux pour revenir, instruite et prête à mener combat pour les siens. Dans une langue qui allie réalisme et poésie, qui confronte le monde des traditions et des esprits à la dure réalité d’un pays en mutation, Itamar Vieira offre à ces deux sœurs et à leur communauté dont lui-même est issu une prise de conscience sociale, un refus de la soumission, l’honneur de pouvoir enfin relever la tête. A travers l’histoire de ce couteau, dont le mystère ne sera dévoilé qu’à la fin du livre, l’auteur fait un habile parallèle avec le Brésil contemporain et livre un roman bouleversant dénué de toute idéologie, humain tout simplement. »
Librairie Le Carnet à spirales à Charlieu
« L’histoire d’un berger espagnol tombé amoureux de la fille d’un riche propriétaire terrien d’un village perdu dans une vallée de l’Aragon des années 1930. Mais la pauvreté n’a jamais fait bon ménage avec la bourgeoisie. Pour gagner la main de sa bien-aimée, Ramon passe donc du côté sombre (mais lesquels sont du bon côté ?), devient contrebandier et amasse beaucoup d’argent. Cette petite pépite est une fable magnifique, politique, sociale, digne d’une tragédie antique. Un vrai bijou littéraire. » Librairie Le Carnet à spirales à Charlieu
« Caustique, intelligent, brillant, Marcus Malte nous plonge dans un vrai-faux roman américain, un dédale de questions sur le pouvoir, la manipulation, la folie de nos sociétés occidentales. Au final, le lecteur se fait délicieusement piéger par le pouvoir de la littérature et incroyablement manipuler par un écrivain d’exception. Lire Marcus Malte est une aventure. » Le Carnet à spirales — Charlieu
« Un jour de désœuvrement, Pablo Martín Sánchez découvre qu’un anarchiste révolutionnaire de la première partie du XXe siècle portait son nom. Le romancier devient historien, l’historien devient raconteur d’histoires, le roman devient d’aventures et le lecteur, pris au piège, se régale. C’est finalement assez simple l’écriture ! Une magnifique co-édition par Zulma et La Contre Allée. » Jean-Baptiste Hamelin, Le Carnet à Spirales — Charlieu
Épépé est « le livre fascinant » de Jean-Baptiste de la librairie Le Carnet à spirales de Charlieu.
« Épépé est fascinant par sa construction qui emmène le lecteur dans un piège, en même que son personnage principal Budaï. »
« Aucun doute, Benny Barbash sait à merveille se mettre dans la peau de tout un chacun. Il est aussi bien un enfant qui enregistre tout sur son petit magnéto et retranscrit ainsi tous les problèmes familiaux et par là-même les maux d’Israël (My first Sony) ; ou un homme dont l’oreille devient le berceau d’une jeune pousse d’olivier (Little Big Bang) ; ou bien Monsieur Sapiro, publicitaire qui rêve de changer le cours de sa vie ; ou enfin, dans cet excellent dernier roman, une femme cinquantenaire qui, découvrant un long cheveu blond entortillé dans la bretelle de maillot de corps de son mari, se lance jalousement et frénétiquement dans une chasse à la blonde. Mais est-ce vraiment une femme qu’elle cherche ? N’est-elle pas plutôt à la recherche d’une autre existence, cette vie qu’elle n’a pas pu, pas su, mener et dont elle fait entièrement porter l’échec à son époux ? Il nous rend Zahava (c’est le prénom de cette femme) tellement proche, tellement tangible, ses interrogations, ses angoisses, sa fragilité sonnent tellement juste, que nous doutons avec elle, nous devenons, nous respirons Zahava. Oui pas de doute, Benny Barbash sait toujours aussi bien dérouler les vies ordinaires, familiales, conjugales, souvent alourdies par le poids de la religion, avec humour, sensibilité et lucidité. » Librairie Le Carnet à Spirales — Charlieu
« Un OLNI - Objet littéraire non identifié - Un bonheur pour les sens, l’essence de la littérature : libre, inventive, musicale, insaisissable. Ce Garçon est un bijou d’une exigence rare et rassurante… Le terme est choisi : on ne lit pas le Garçon, on plonge dans une aventure littéraire. À lire et à offrir, car la littérature est une fête, et ce Garçon est son invité d’honneur. » Librairie Le Carnet à Spirales — Charlieu