« Ni jeune ni vieille », envahie par la crainte de se noyer au beau milieu du grand lac de l'existence, une écrivaine allemande se reconvertit : elle s'occupera dorénavant des pieds des autres. Un changement de cap qui déroute son entourage lettré, mais qu'elle prend à cœur et au sérieux. Car finalement, quoi de plus important que les pieds, pour qui veut continuer d'avancer ?
Avec un respect et une humilité qui n'empêchent pas quelques touches de légèreté, elle dresse le portrait de ces personnes, souvent âgées mais parfois pas, qui viennent lui confier leurs orteils à masser, leur corne à poncer, leurs ongles à limer – et leurs petites histoires à écouter. L'oreille patiente et les mains douces, Katja accueille toutes leurs fêlures et cabossures.
Ce sont des habitant·e·s du quartier, ce Marzahn dont le titre proclame tout l'amour qu'elle lui porte. Un quartier de l'ex-Berlin-Est un peu grisaille, un peu sans-le-sou, avec les mille-et-une anecdotes que cela suppose. Entre ceux qui viennent en couple, celle qui retrouve systématiquement son chien à la sortie, ou encore l'étrange ancien fonctionnaire de RDA, elle se prend d'affection pour ces personnes pour qui elle se sent enfin utile. Le texte de Katja Oskamp est une vraie réussite, humaine et littéraire, une très jolie pépite qu'on lit avec douceur... presque sur la pointe des pieds ! » Magali, La Géosphère à Montpellier
« Voici un roman qui ne peut laisser indifférent. L’habile construction narrative, la force imagée de la langue rendent supportable l’extrême violence du récit. Tout au long de ma lecture, je me suis questionnée sur le matériau non fictif (et le nom de Noël Nadesan, cité à l’explicit et dans les remerciements, n’a fait qu’aiguiser ma curiosité...), et me suis renseignée sur l’Histoire contemporaine de ce petit pays méconnu.
Je n’avais pas eu l'occasion de me plonger dans Friday & friday, mais le charisme d’Antonythasan Jesuthasan m’avait fortement marquée dans Dheepan. Sans vouloir tomber dans l’analogie facile, cet étonnant mélange fait d’intransigeance et de raffinement, cette justesse des émotions, toutes ces caractéristiques qui crevaient l'écran alors s’étayent dans sa plume.
Un texte fort, très fort, qui donne envie de rencontrer son auteur (...). Un titre, cependant, à ne pas mettre entre toutes les mains. Il y a des évocations qui restent en tête et peuvent heurter les esprits, pour ne pas dire hanter nos nuits... » Anne, La Géosphère - Montpellier