« Hubert Haddad voit le monde en devenir et l’effroi le saisit. Cruauté, violence, domination et manipulation, tout conduit au désespoir et à l’abandon, à la destruction de l’enfance et de ses aspirations, à notre perte.
Alam, le petit afghan qui rêvait de bonheur possible dans sa campagne verra peu à peu broyer son environnement et sa force vitale pour n’être plus qu’un être en sursis, inexorablement happé par le vertige de la mort.
Ce livre est un cri que les lecteurs ne pourront oublier, mais pas seulement. Ce livre déchire le voile qui nous masque le réel, pour nous conduire à redonner du sens à la vie, celle de nos enfants.
Indispensable et salutaire. » Patrick Frêche, librairie du Rivage - Royan
« Surprenant Hubert Haddad qui, dans ce roman inspiré de l’histoire vraie des soeurs Fox, a pris un réel plaisir à quitter notre époque pour nous conter la destinée de ces Américaines du milieu du XIXe siècle. À l’origine de cette histoire, deux petites filles qui s’amusent à se faire peur dans une maison que l’on dit hantée. La sensibilité de Kate, la benjamine, lui fait "sentir" la présence du revenant. Avec la sœur cadette Margaret, elles le baptisent (!) Mister Splitfoot. Tout pourrait en rester là si les adultes, dont la mère et la sœur aînée Leah, ne se mêlaient de cela pour en faire une attraction qui vite leur échappe. Dans cette Amérique qui grandit, évolue, se construit et se développe, les opportunités sont multiples pour ceux qui veulent s’enrichir et se faire une place au soleil. Les opinions changent également, entre abolitionnisme, féminisme, libéralisme et individualisme. On est vers 1850, le creuset des esprits est en ébullition et tout est prêt pour accueillir le "modern spiritualism" ou la science de communiquer avec vos disparus ! Avec enthousiasme ou sainte horreur… Le destin des sœurs Fox illustre bien cette époque fertile en aventures débridées.
Hubert Haddad, dans un style toujours aussi maîtrisé, entre humour et poésie (ce qui n’est pas incompatible) nous offre une savoureuse histoire d’une époque trépidante, comme un miroir pour mieux cerner la nôtre. » Librairie du Rivage — Royan
« Ce beau et court roman islandais de Bergsveinn Birgisson est une longue lettre que Bjarni, vieil homme de 90 ans, écrit "à sa belle", inaccessible. Il était éleveur de brebis comme elle autrefois, contrôleur des réserves de fourrage et poète-philosophe à ses heures. Elle habitait la ferme en face de la sienne, mais mariés chacun de leur côté.
L’hymne à la femme aimée se mêle au chant de la terre islandaise, ancien lieu de sortilèges où se racontaient les sagas peuplées d’êtres surnaturels pendant les longues soirées communautaires. Bjarni dresse la liste de ses réussites dont il est fier et fait le constat de son échec : son incapacité à avoir choisi de vivre en ville auprès de la femme qu’il aimait. Face "aux gosiers infamants du canton" qui ne pardonnent rien, il est resté auprès de son épouse au cœur de la nature qu’il aimait, faite de mamelons accueillants et de récifs inquiétants battus par les vents du Nord où, parfois, seule la chaleureuse présence des animaux maintient les hommes en vie. » Catherine, librairie du Rivage — Royan