Susanne Hommel

Susanne Hommel

Née sous le nom de Susanne Falkenstörfer à Eisleben, ville natale de Martin Luther, fondateur du protestantisme, en 1938, elle a grandi à l’époque de la Guerre et du nazisme.

Elle a vécu les années d’après-guerre en Allemagne de l’Ouest, elle a connu les ruines, les villes détruites, la fin, la culpabilité allemande après les longues années du nazisme. Toute son enfance et toute sa jeunesse étaient noircies par l’ambiance de l’après-guerre, de l’après-nazisme.

De 1945 à 1957 elle a vécu dans la République Fédérale d’Allemagne. À 18 ans elle a émigré à Paris. Elle y a travaillé comme secrétaire du Conseiller Culturel de l’Ambassade d’Allemagne. Elle a fait des études d’archéologie grecque et romaine.

Elle a fait une psychanalyse et est devenue psychanalyste d’orientation lacanienne. Elle a écrit de nombreux articles concernant les cures analytiques. Elle a publié L’histoire du sujet dans l’Histoire du siècle, (Les Soleil Carré, 1993). Les articles sont souvent articulés autour de l’influence de l’histoire du siècle sur le sujet, ses souffrances, ses maladies, ses créations, ses inventions. Elle a participé à la traduction de la correspondance Freud-Ferenczi publiée chez Calmann-Lévy.

Elle a dirigé un collectif de traducteurs qui a publié en 2004 la traduction du texte inaugural de Freud Der EntwurfL’Esquisse – en édition bilingue chez Eres. Actuellement elle dirige la traduction bilingue des derniers textes de Freud, Konstruktionen in der AnalyseConstructions dans l’analyse ; Die Ichspaltung im AbwehrvorgangLa division du sujet dans le processus de défense, et Die endliche und die unendliche AnalyseL’Analyse finie et l’analyse infinie ; tous les trois ont été rédigés en 1937 et 1938. Ces articles seront également publiés en version bilingue chez Eres.

 

En 2012 elle a traduit les poèmes de Thomas Bernhard sous le titre Sur la terre comme en enfer chez La Différence, collection Orphée.

Dans la revue Apulée, Traduire le monde, quelques poèmes de Thomas Bernhard traduits par Susanne Hommel sont publiés en version bilingue. Quelques articles au sujet de Thomas Bernhard et sur le travail de traduction complètent ce travail. 

Bonus

« Ouvrir la revue Apulée, du nom de cet auteur berbère qui, avec les Métamorphoses, ouvrit au IIe siècle une brèche de liberté aux littératures de l’imaginaire, est toujours un moment magique. »

Alexandra Schwartzbrod, Libération   

« Le titre de ce quatrième numéro, Traduire le monde, confirme bien la mission de passeur (…) que son rédacteur en chef, Hubert Haddad, revendique et pratique avec générosité. »

Thierry Cécille, Le Matricule des anges       

« Apulée est une perle de littérature. »

Luca Ruffini Ronzani, librairie Multipresse – Spa (Belgique)