Karl Krolow

Karl Krolow

Poète, traducteur, essayiste, Krolow (1915-1999) commence à publier des poèmes dès les sombres années 1940 et acquiert, grâce à ses premiers recueils, une rapide notoriété dans l’après-guerre. Sa poésie, gardant toujours des rapports distanciés avec le réel, s’inscrit d’abord dans la filiation du lyrisme allemand de la nature avant de se recentrer vers des thématiques plus existentielles mâtinées de nihilisme. L’absolu ne s’y laisse guère appréhender que dans l’instant, ce point éphémère à partir duquel l’œil imaginant du poète tend à se réapproprier le monde, dans des proses ciselées comme des textes versifiés toujours plus laconiques et empreints d’une ironie ourlée de désillusion face à l’avancée de l’histoire. Son œuvre poétique – nourrie notamment de sa fréquentation des textes de la modernité et fécondée par sa pratique de la traduction (Krolow traduisit Verlaine, Apollinaire, García Lorca, Michaux…) –, ses textes théoriques et critiques ainsi que son appartenance à de nombreuses institutions littéraires firent de ce lauréat du prestigieux prix Büchner (1956) une figure majeure de la littérature allemande du vingtième siècle.

Œuvres traduites en français : L’Autre vie / Das andere Leben, eine Erzählung, traduction de Philippe Legionnet (Éditions Phébus, 2001) ; Hérodote ou Le commencement de l’histoire : et autres poèmes, traduction d’Éric David (Atelier de l’Agneau éditeur, 2005) ; Gravé dans le cuivre : observations / In Kupfer gestochen. Observationen, traduction d’Anne Gauzé (Atelier La Feugraie, 2013).

Bonus

« Ouvrir la revue Apulée, du nom de cet auteur berbère qui, avec les Métamorphoses, ouvrit au IIe siècle une brèche de liberté aux littératures de l’imaginaire, est toujours un moment magique. »

Alexandra Schwartzbrod, Libération   

« Le titre de ce quatrième numéro, Traduire le monde, confirme bien la mission de passeur (…) que son rédacteur en chef, Hubert Haddad, revendique et pratique avec générosité. »

Thierry Cécille, Le Matricule des anges       

« Apulée est une perle de littérature. »

Luca Ruffini Ronzani, librairie Multipresse – Spa (Belgique)