Vâtsyâyana & Kalyanamalla

Vâtsyâyana & Kalyanamalla

Shrî Vâtsâyana Muni — les Kamâ-sûtra — devait vivre entre le IIe et le Ve siècle. Peut-être même entre le Ier et VIe siècle comme le suggère avec prudence Jean Papin, son traducteur, en « l’absence  d’éléments biographiques et l’impossibilité de l’associer à une époque précise de l’Histoire ».
Ce dont on peut convenir, c’est que l’auteur des mille deux cents versets qui constituent les Kâma-sûtra ou « Livre de l’amour », a composé son ouvrage en condensant des textes d’auteurs vivant mille ou deux mille ans plus tôt. Ce qu’il annonce d’ailleurs lui-même. « Il s’appelait probablement Mallinâga ou Mrllana. Vatsâyana était son patronyme. Son titre, Shrî, indique qu’il était considéré comme un sage, ou, tout au moins, comme un homme de mérite. Enfin le mot Muni, accolé à son nom de famille, signifie ascète, ou ermite, ce qui confirme bien qu’à un certain moment de sa jeunesse il fut étudiant brahmanique (…) Par conséquent, il devait être brahmane. »

Le roi Kalyanamalla — l’Anangaranga — régna aux alentours de 1520-1540. De son nom et du ton de son ouvrage on peut déduire qu’il était de stricte obédience brahmanique  « malgré son insistance, précise Jean Papin, son traducteur, à exalter les vertus de son inspirateur et noble ancêtre musulman Lâdakhâna, fils du roi Ahamada de la dynastie Lodi ».

Vâtsyâyana & Kalyanamalla chez Zulma