Coups de cœur des libraires

« Le troisième roman du dramaturge ivoirien Koffi Kwahulé montre avec peut-être encore davantage de vigueur poétique que l’impressionnant MONSIEUR KI (2010) à quel point l’auteur excelle à créer de toutes pièces des univers à cheval sur la France et l’Afrique, univers frontaliers volontiers inquiétants, par la ruse forcenée avec laquelle ils défamiliarisent des éléments pourtant normalement paisiblement connus du lecteur. (...) Huis clos paradoxal construit avec minutie et poésie par Koffi Kwahulé, NOUVEL AN CHINOIS tient tout entier dans les tempétueuses vagues sous un crâne adolescent, celui du branleur (au sens propre du terme) Ézéchiel. (...) Peut-il porter sur ses frêles épaules et sur son cerveau, ultra-performant mais hanté par les malheurs familiaux, lucide mais prompt à mêler torrentueusement le fantasme et la réalité, le poids du quartier Saint-Ambroise ? Peut-il réellement brandir, seul ou presque, le drapeau du “vivre ensemble” confronté à la haine et à la folie racistes ? C’est tout l’art de Koffi Kwahulé de nous proposer un cheminement poétique, à la fois terriblement enjoué et réellement glaçant, au milieu de ce questionnement, alors que le hasard des calendriers de publication propose NOUVEL AN CHINOIS quelques semaines seulement après les tueries parisiennes des 7, 8 et 9 janvier 2015, déchaînement de haine et de stupidité sommairement maquillé en ferveur religieuse et identitaire. » Librairie Charybde — Paris
« Lecteur, te voici en plein cœur de Paris. Ce langage qui t’habite est aussi dur que les pierres sous tes pieds. La fougue vit en ta bouche, tu es une pulsion, tu glisse dans cette ville tel du vif argent. Tel un ange tombé du ciel, tu vis et ressens à travers la peau du jeune Ezéchiel.

Voici un roman qui ne laisse pas indifférent, un roman qui marque. Prendre le chemin de ses pages est parfois difficile. Le verbe qui est parlé ici est difficile mais fougueux ! La poésie vit dans chaque mot. Si j’ai eu du mal à rentrer dans ce roman, une fois dedans la lecture file et il m’a été impossible de déposer ce livre.
Ici les récits se croisent, mais nous suivrons principalement le jeune Ezéchiel. Jeune homme en perte de repère, à qui il arrive de se réfugier dans l’onanisme. La furie et fougue résonnent en travers ce jeune homme. La narration évolue au fil des égarements de cet adolescent. On y croise des personnages atypiques. Un roman qu’il est bon de lire et qui ne vous laissera pas indifférent. » Luca Ruffini Ronzani, librairie Multipresse — Spa (Belgique)