Épépé
Ferenc Karinthy Épépé

Roman traduit du hongrois par Judith et Pierre Karinthy – Présenté par Emmanuel Carrère




Coups de cœur des libraires

« Force kafkaïenne irrésistible ! » Clément de la librairie Mima – Marseille

« Un roman devenu culte, drôle et inquiétant qui retrace les aventures d'un linguiste malchanceux qui voit son avion atterrir dans un pays inconnu dont il ne connait pas la langue, et où personne ne le comprend. Laissez-vous entrainer dans les péripéties de Budaï, polyglotte désespéré, prisonnier bien malgré lui dans un monde labyrinthique.»  Anne, Librairie Goulard

« Imaginez, si on vous disait « Epépé étété, malétété ébébé », que répondriez-vous ? Vous ne comprenez pas ? « Etyétyé pépépé » peut-être ? Non ?
Alors imaginez-vous perdus dans une ville immense et inconnue dans laquelle tout le monde, sans exception, baragouine dans ce langage étrange et obscur, sans qu'aucune sonorité ne vous paraisse familière et alors que toutes vos tentatives pour vous faire comprendre échouent lamentablement.
Un enfer. Et pourtant, voici précisément ce qui arrive au malheureux Budaï, pourtant célèbre linguiste, maîtrisant plus d'une vingtaine de langues et qui, se rendant innocemment à un congrès à Helsinki, se retrouve propulsé dans cette ville mystérieuse dont il ne reconnaît rien.
Où aller ? À qui s'adresser ? Personne ne le comprend et il ne comprend personne. Que faire pour quitter cet endroit ? Comment mettre un terme à cette absurdité ?
Chef-d'oeuvre de la littérature hongroise écrit dans les années 1970, "Epépé" est une folle aventure de lecture, entre l'oeuvre d'art et le page-turner, parfait pour votre été, une extravagante fantaisie dont transpire la jubilation de l'auteur à mettre en scène un personnage hyper-rationnel dans un univers dénué de sens. Drôle et inquiétant, toujours réjouissant, ce roman à la trame surréaliste et kafkaïenne mais à la forme très accessible est un régal d'intelligence et d'originalité.Un bijou ! » Librairie 47 degrés Nord (Mulhouse)

« Un roman inclassable qui vous embarque dès la 1ère page dans une cauchemardesque mésaventure, où règnent sentiments de désorientation et d'incommunicabilité. Absolument génial et déroutant, et diablement bien maîtrisé ! » Sabella, Librairie Torcatis - Perpignan

Épépé est « le livre fascinant » de Jean-Baptiste de la librairie Le Carnet à spirales de Charlieu.

« Épépé est fascinant par sa construction qui emmène le lecteur dans un piège, en même que son personnage principal Budaï. »

Coup de cœur de Natacha de la Simone & Alexandra Romaniw de la librairie L’Atelier 20 à Paris
« Epépé nous amuse puis nous surprend avant de devenir profond et inquiétant : un bijou de la littérature hongroise qui vient de paraître en poche. » Jean-Philippe, librairie L’Usage du Monde — Paris 
« À travers une écriture sans ornements, Karinthy réussit le tour de force de mettre en scène un personnage, linguiste érudit de son état, en partance pour un congrès à Helsinki et se retrouvant, suite à une erreur d’aiguillage, dans une ville strictement inconnue dans laquelle toute tentative d’identification linguistique ou culturelle est vouée à l’échec. Une fable allégorique dont l’absurde et féroce déconstruction de l’individu confère à ce récit suffocant une dimension dystopique. Un roman singulier et culte ! » Librairie L’Atelier 09 — Paris

« Des confins de l’édition ressurgit un texte étonnant et kafkaïen à souhait, une nouvelle preuve que les bons textes ne disparaissent jamais complètement des mémoires. Sans cesse réédité depuis sa parution en 1970, notamment chez Denoël, le livre est repris dans la collection de poche des éditions Zulma.

Cette version reprend la traduction de Judith et Pierre Karinthy. En revanche, le texte est précédé d’une présentation d’Emmanuel Carrère, lecteur éclairé qui ne pouvait passer à côté d’un texte de cette importance. L’histoire est simple. Budaï, personnage érudit et polyglotte, s’envole pour Helsinki. Le professeur est attendu à un congrès de linguistique. Suite à une erreur d’aiguillage, l’avion prend une mauvaise direction, mais Budaï, épuisé par le travail, s’endort pendant le voyage et ne se rend compte de rien. Ce n’est qu’une fois arrivé qu’il réalise qu’il n’a pas atterri en Finlande, mais dans un pays mystérieux. Lui, le linguiste maîtrisant douze langues, ne comprend pas le langage de cette nouvelle contrée. Il est complètement perdu dans ce lieu où tout lui est devenu étranger. La ville dans laquelle il a « échoué » est un espace si tentaculaire et surprenant qu’il est contraint pour se déplacer de suivre le flot des anonymes qui vont et viennent à longueur de journée. Désorienté, il ne sait que faire pour survivre à cette épreuve. Au bout de quelque temps et faisant preuve d’une exceptionnelle résistance, il essaye de s’approprier le nouvel idiome. En vain. Le peu d’argent qu’il a conservé lui permet de louer quelque temps une chambre, d’où il sera finalement expulsé faute de moyens. Quoi qu’il en soit, cet apparent havre de paix devient au fil du temps une véritable prison. Budaï n’a dès lors qu’une obsession, la fuite. Il veut récupérer son passeport et trouver une issue. Même l’amour d’Épépé – c’est-à-dire tour à tour Dédé, Edédé, Diédiédié, Tété, Bébé, Vévé, son prénom changeant au gré des prononciations –, la liftière de l’hôtel, ne le soulage que provisoirement de son désarroi. C’est un amour violent, sans partage et donc voué à l’échec. Dans ce roman, tout est affaire de flots et de rivières. Le protagoniste, un homme éduqué, quitte les rives du Danube pour une terra incognita. Il dérive au fil du récit, incompris et coupé de sa culture natale. Il essaye d’apprivoiser l’inconnu sans y réussir. Faut-il y voir une parabole de la condition humaine ? Ou bien une fable plus politique ? La force de ce texte est de rester ouvert à plusieurs interprétations. C’est le courant de l’eau qui donne la clef du récit, mais il est aussi un motif d’espoir pour le protagoniste, qui s’imagine suivre le courant afin de gagner l’océan. « Son eau aussi est lente, peu profonde et étroite, on l’enjambe en deux pas, mais il a beau n’être qu’un minuscule et modeste cours d’eau, tôt ou tard il rejoindra une rivière, un fleuve, qui à son tour débouchera un jour quelque part dans la mer ». L’océan symbolise un possible retour à la mère patrie, à la liberté. Digne héritier du célèbre écrivain Frigyes Karinthy, Ferenc a su se faire une place dans la littérature mondiale. Il est probable que l’invasion de la Hongrie par les Russes en 1956 a laissé quelques traces chez lui. Rendons grâce aux éditions Zulma d’avoir publié ce texte en poche, qui vient enrichir un catalogue déjà exigeant. » Guillaume Le Douarin, librairie L’Écume des Pages — Paris 

« Alors qu’il se rend à un important congrès de linguistique, Budaï atterrit par erreur dans une étrange cité à l’agitation constante, où il est incapable de rien comprendre. Les gens ne parlent qu’une mystérieuse langue que cet expert en étymologie, polyglotte, échoue totalement à reconnaître ou déchiffrer. Coincé dans cette foule hostile où personne ne semble s’intéresser à son sort, il va tout tenter pour retrouver quelques repères.
Pris avec notre héros dans son angoisse, sa perplexité, ses espoirs, on savoure ce roman du début à la fin ! » Sophie, librairie Terre des livres — Lyon
Coup de cœur de Nicolas Seine de la librairie L’Escampette de Pau

« Roman très fort, palpitant, mais aussi troublant, voire angoissant
Budaï part pour Helsinki pour un congrès. Mais que se passe-t-il ? Il débarque dans un pays inconnu. Bien que polyglotte, il ne comprend pas un mot, ne peut lire leur alphabet. La foule est partout, les ascenseurs toujours bondés. D’abord serein il va vite déchanter. Personne n’écoute personne. Aucune aide, aucune compassion. Il ne devra compter que sur lui. Mais sans argent, sans papiers, le voilà vite à la rue... » Librairie Port Maria — Quiberon

« Budaï, en se trompant d’avion, se retrouve non pas à Helsinki, mais dans un pays inconnu et qui plus est surpeuplé où on passe beaucoup de temps à faire la queue.
Lui, qui est un éminent linguiste et qui connaît et parle de nombreuses langues, se retrouve perdu, penaud, sans repère, obligé de gesticuler pour tenter de se faire comprendre ... mais en vain !
Quel est donc ce pays ? Quelle est donc cette langue dont les sonorités ne ressemblent à aucune autre ?

On rit (mais on compatit aussi) des mésaventures de ce cher Budaï dans cette ville bruyante et peuplée (beaucoup trop !) où les gens se bousculent sans arrêt !

A la fois surréaliste, absurde et tragi-comique !

Ce texte est une petite perle à découvrir ! » Librairie La Fabrique — Bar-le-Duc

« ÉPÉPÉ est ce qu’on appelle un roman culte, un de ces livres secrets qu’on transmet à ceux qu’on aime et dont on sait qu’ils apprécieront. Depuis 1970 et sa première parution, ce texte étrange et fascinant n’en finit pas de circuler ainsi et d’être réédité discrètement. La dernière version en date devrait enfin lui valoir un plus large public puisqu’il s’agit de la très belle collection poche de Zulma. L’occasion pour tous de rencontrer Budaï, linguiste fameux qui, pensant se rendre à un congrès à Helsinki, se retrouve à atterrir dans un pays inconnu où rien n’est familier — ni la langue, ni les coutumes, ni les modes de vie. Même l’alphabet semble flottant dans cette drôle de contrée, la jolie liftière dont il s’éprend silencieusement s’appelant tantôt Epépé, tantôt Védédé, tantôt Ebébé… Au-delà de l’absurde des situations, au-delà de l’inquiétude qui gagne, ÉPÉPÉ se révèle au fil des pages une réflexion assez vertigineuse sur l’identité, sur l’incommunicabilité, sur la notion d’étranger, sur la complexité urbaine, sur les régimes politiques aussi… Tout cela avec un brio, une liberté de ton, une ironie perceptibles à chaque page. Fable noire à la Kafka et jeu avec la langue à la Perec, ÉPÉPÉ est une pépite à découvrir d’urgence ! » Librairie Mille et une pages — Avranches 
« ÉPÉPÉ! s’est exclamé ce collègue, lors d’un déjeuner au cours duquel je lui expliquais mon attirance, dans les livres, pour les descriptions géographiques et urbaines, pour les villes imaginaires, pour les lieux inventés. "Lis ÉPÉPÉ ! C’est magnifique. Et ça devrait t’intéresser." J’ai donc commencé ÉPÉPÉ, du Hongrois Ferenc Karinthy, samedi dernier, dans le train de 21h21 qui m’emmenait vers Paris. J’ai passé deux jours à arpenter la capitale, pour aller retrouver famille et amis chers, et surtout pour me perdre à force d’errances et de promenades hasardeuses (ce que je sais faire de mieux quand je me trouve dans une grande ville). Et ÉPÉPÉ, pendant ces deux jours, au fond de mon sac, ne m’a pas quittée. Dans ce roman, il est question d’une ville, mystérieuse et labyrinthique, sorte d’allégorie cauchemardesque des mégapoles du monde entier. Il est aussi question d’un homme, arrivé ici il ne sait comment (erreur d’aiguillage à l’aéroport?), et comme pris au piège de cet endroit, sans pouvoir s’en échapper. Il est enfin question du langage, lien brisé entre l’homme et la ville, puisque ni l’un ni l’autre ne parviennent à se comprendre. Budaï (c’est le nom du héros), bien que linguiste et polyglotte, ne reconnaît pas la langue des habitants de ce lieu, et se heurte à un mur d’hostilité quand il essaie de se faire comprendre, par gestes ou par dessins. Après avoir recouru à la logique, en profitant de ses compétences en linguistique pour tenter de se constituer un lexique de cette langue (en vain: non seulement celle-ci ne possède pas de racine étymologique connue, mais de surcroît semble en perpétuel mouvement - une chose n’étant jamais désignée deux fois de la même façon...), notre héros part bon gré mal gré en exploration des lieux, et nous offre à ce moment, à mon sens, les meilleurs passages de ce beau et étrange roman. » Agnès Borget, librairie Le Livre à venir — Saumur
Lu et conseillé par Quentin Leclerc de la librairie Gargan’mots de Betton
Coup de cœur de Jean-Pierre Agasse de la librairie Sauramps en Cévennes de Alès
« Si vous ne connaissez pas encore la magnifique collection de poche des éditions Zulma, je ne saurais trop vous conseiller d’y entrer avec ce livre absolument fabuleux d’un auteur hongrois, Ferenc Karinthy: Epépé ou l’art de se perdre à tout point de vue!

Vous prenez l’avion pour aller assister à un congrès de linguistique à Helsinki, jusque là, rien que du très normal. Vous vous endormez dans l’avion et quand vous en descendez, la première impression qui vous gagne est que cette ville ne ressemble pas vraiment à Helsinki. Comme vous avez oublié votre montre, il vous est impossible de savoir combien d’heures vous avez dormi, donc d’imaginer dans quel coin de la planète vous avez atterri. Voici ce qui arrive à Budaï, linguiste confirmé qui se retrouve en un endroit inconnu, où les gens parlent une langue inconnue, où rien ne ressemble à quelque chose de connu. De plus, l’écriture de ce pays semble encore plus inconnue que tout ce qu’il y a d’inconnu dans cette équation fantastique. Mais comme il est un homme raisonnable et raisonné, Budaï va tenter de comprendre la langue qui reste aussi hermétique qu’un sas de banque suisse. En se rapprochant de Epépé ( à moins que ce ne soit Bébé, ou Etiétié ou Edédé, ou Vévé, cette langue montre d’étranges signes de variation!!!) jeune fille qui s’occupe de l’ascenseur de l’hôtel, il pense pouvoir communiquer, mais…

Au fur et à mesure qu’on suit Budaï dans ses efforts désespérés de comprendre, puis de fuir cette ville, on se rend compte de l’importance primordiale de la compréhension du monde dans lequel on vit pour ne serait-ce qu’y survivre, que l’absence des codes sociaux, moraux peuvent nous détruire à petit feu. Dans cette folie qui se dessine tout autour de lui, Budaï ne veut pas se résigner et il n’aura de cesse de tenter de sortir de ce cauchemar. Ferenc Karinthy réussit avec ce livre à nous captiver totalement, à nous entraîner dans les pas de Budaï, jusqu’à ce qu’on referme le livre, que l’on regarde autour de soi, alors on se pince, on se frotte les yeux, non tout va bien, allez, on va dire que tout va bien, ce n’était qu’une hallucination ! » Jean-François Delapré, librairie Saint-Christophe — Lesneven

Coup de cœur d’Aurélie Paschal de la librairie Prado Paradis de Marseille 
Le choix de Jessica :  «  Un linguiste arrive par mégarde dans une ville inconnue. Tout lui est étranger, la langue, les coutumes et même le pays ! À la fois subtil et étouffant. On le lit d’une traite  !  » Librairie Filigranes — Bruxelles, Belgique
Coup de cœur de Valérie Ohanian, librairie Masséna — Nice