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Librairie Le Phénix

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Coups de cœur des libraires

Cocktail Sugar et autres nouvelles de Corée

« Cocktail Sugar et autres nouvelles de Corée comprend huit textes écrits par des autrices, certaines connues du public occidental comme Han Kang et Kim Ae-ran, certaines moins telles que Go eun-ju ou Jeon Gyeong-nin. Grâce à leur texte, ces autrices ouvrent pour nous huit fenêtres sur la Corée contemporaine, racontée à travers le couple et la cellule familiale.

Dans cette société coréenne, il est difficile d’échapper au mariage, véritable institution. La solution pour s’en extraire semble de se réfugier dans la solitude des souvenirs, comme la narratrice de La philosophie du boudoir, mariée à un homme brutal. Elle finit par prendre un amant, qu’elle réussit à différencier du mari. Comme s’il fallait s’extirper de l’institution du mariage, pour pouvoir aimer à nouveau. L’adultère comme échappatoire est d’ailleurs au cœur de la nouvelle titre « Cocktail Sugar », dans lequel une sucrerie est comme un témoin transmis entre des couples adultères.
Pour refuser l’injonction au mariage, chose presque invraisemblable, il faudrait accepter de s’exclure complètement de la société comme la narratrice de Trois jours en automne.

Qu’en est-il des enfants dans tout ça ? Dans « Le Couteau de ma mère » et « Les Chiens du soleil couchant », ils sont les témoins et victimes collatérales de l’incompréhension entre leurs parents, de leurs souffrances et de leurs mésententes.

Chacun des textes, à sa manière, se place dans l’intimité d’une (ou d’un) narrateur, souffrant dans son existence à deux, souvent forcée. 

La diversité des textes permet de s’interroger sur un problème sociétal touchant une grande partie de la population, en se concentrant pourtant sur des souffrances et des solitudes individuelles.
Un recueil idéal pour découvrir les styles de différentes autrices, certaines plus pessimistes, quand d’autres préfèrent l’humour noir et la malice. »

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Les Portes de la Grande Muraille

« Le narrateur vit avec ses parents et ses quatre grands-parents à Pékin, grande capitale surpeuplée. Il est programmeur et participe à la construction du Grand Firewall, sorte de nouvelle Grande Muraille informatique, empêchant quiconque d'apporter une voix contraire à celle du Parti. Il construit l'anti-dictionnaire et bloque tous les mots catégorisés « dangereux ». de « jours paisibles » à « chute des prix de l'immobilier », il en libère parfois aussi, quand ça les arrange. Comme avec les « agitateurs » de Hong Kong par exemple, utilisé pour critiquer le comportement des Hongkongais, qualifiés de violents et agressifs.
Le narrateur est en âge de se marier. Ses parents lui trouvent la femme parfaite : elle vit avec sa famille dans un hutong, maisons traditionnelles de Pékin. Or, « qui ne tomberait amoureux, devant un patrimoine d'une telle valeur ? »

Le narrateur, ce « tâcheron d'internet » est persuadé de faire le bien, du moins au début. Quand le coronavirus fait son entrée en Chine, dans les foyers et sur les réseaux sociaux, la parole commence à s'échauffer. Des questions et critiques fusent et pour le narrateur, c'est le moment de bloquer. Encore et encore. Cependant, la situation aussi bien sanitaire que sociale continue de se dégrader et bien qu'il tente de protéger sa famille, ses croyances se fissurent. Car il sait. Il a accès à toutes les "connaissances interdites", il les étudie pour mieux les contrer. 
La situation se dégrade jusqu'à l'effondrement, ‘bengkui' qui emporte tout, l'histoire, la famille, la sécurité et la foi en toute forme d'humanité. 

Dans un style à la fois drôle, ironique allant jusqu'à l'absurde, l'auteur caché derrière le pseudonyme S.X dépeint la réalité et un futur terrible, anéanti de cette Chine contrôlée par ses dirigeants mais aussi par sa propre population.

L'absurde prend tout son sens dans cette société chinoise obsédée par les réseaux sociaux, comme la famille du narrateur qui ne se parle plus que par émoticônes. Quand la peur d'être infecté par le coronavirus et les stupidités qui en découlent s'y mêlent, là encore, l'absurde est la meilleure des réponses. Pourtant, ce texte est aussi une lettre d'amour et un acte de reconnaissance envers cette Chine millénaire, son histoire incroyable petit à petit effacée, elle aussi, par le gouvernement. La richesse des textes classiques, les évolutions de la ville de Pékin, les révolutions qu'a connu le pays sont évoquées par le narrateur qui se rend compte des modifications artificielles et absurdes imposées à son pays. Toute cette grandeur et ces connaissances effacées aussi facilement que les traces des manifestations de la place Tian'anmen en 1989 l'ont été sur internet. 
Ce roman fut loin d'être facile à lire. Les références à l'histoire de la Chine sont nombreuses et la construction du récit complexe. Toutefois, le rythme de cette cybercomédie montant crescendo jusqu'à une apogée apocalyptique incroyable et cette traduction qu'on sent excellente ont fini par me happer. » Clémence, Librairie Le Phénix - Paris

La vie rêvée des plantes

« Kihyon revient vivre chez ses parents après quelques années de vagabondage. L’ambiance qu’il découvre au foyer familial est pesante. Son frère aîné, héros et modèle de sa jeunesse, est revenu de son service militaire amputé de ses deux jambes et de son envie de vivre. Sa mère se voue corps et âme à ce fils abîmé, prête à tout pour lui procurer un semblant de vie normale. Quant à son père, il vit replié dans la culture de ses plantes, comme pour se protéger.
Dans ce foyer brisé, la communication est difficile et chacun s'est construit sa bulle solitaire, enfermé dans un passé empli de regret, de douleur et d'amour déçu.
Kihyon a ouvert une espèce d’entreprise de services, histoire de faire quelque chose de sa vie. Un jour, un mystérieux commanditaire lui demande de suivre une femme qui n’est autre que sa mère. En parallèle de cette curieuse demande, Kihyon essaye de retrouver l’ancienne petite amie de son frère, Sunmi, dans l’espoir de lui redonner foi en quelque chose.
Dans une atmosphère impénétrable, les personnages évoluent sous notre regard déconcerté. Les blessures des uns sont alourdies par la culpabilité des autres dans un mélange de silence résigné et de violence contenue. Kihyon essaye maladroitement de reconstruire cette famille mais ne peut se défaire de son sentiments de culpabilité dans ce qui arrive à son frère. Sans compter le béguin qu’il porte lui aussi à Sunmi. Dans un espèce d’espoir d'adolescent, il se persuade qu’il aurait une chance avec elle.
Lee Seung-U et ses traducteurs réussissent avec une grande délicatesse à nous présenter des personnages complexes, construits avec justesse et intelligence. La brutalité est loin d’être absente du roman, tout en laissant la place à des moments de grâce, la plupart du temps ayant lieu en présence de la nature. Les arbres ont une présence omniprésente, et sont presque une représentation des sentiments enfouis de Kihyon et de sa famille. L’histoire récente de la Corée du sud ajoute par petites touches à l’ambiance pesante.
Lee Seung-U est définitivement un écrivain coréen incontournable, que nous vous invitons fortement à découvrir. » Clémence, librairie Le Phénix - Paris

L’Hôtel du Cygne

« Un roman court mais prenant mettant au premier plan une nounou qui rêve d’une autre vie et un jeune garçon, enfant unique qui rêve d’avoir des amis. Encore une fois,  l’autrice réussit à peindre un beau portrait de la Chine d’aujourd'hui ! » Clémence, librairie Le Phenix - Paris

Propos sur la racine des légumes

« Hong Zicheng nous offre ici des pépites de sagesse, ses pensées et interprétations du monde et de la société. À cette lecture, nous retournons aux essentiels. L’auteur nous incite à la simplicité, à être pondéré dans nos actes et nos propos. L’honnête homme est celui qui fait preuve de bonté et de pardon : il sait oublier les affronts qui lui ont été faits mais réfléchit aux fautes qu’il a commises envers d’autres. Hong Zichen prône des valeurs morales, il conseille la modestie, de se rapprocher des gens du peuple et d’amis sincères plutôt que de rechercher les honneurs auprès des grands du monde.
Ces fragments de pensées sont finalement universels et intemporels. Bien que datant du XVIIe siècle, ils peuvent (et doivent !) toujours être suivis (notamment à cette époque si particulière).
Cette lecture est très agréable et nous permet donc de réfléchir sur de nombreux points, sur l’équilibre intérieur que nous pourrions trouver et sur la façon d’être une personne honnête. Propos à méditer !
Une mention toute particulière aux éditions Zulma pour cette magnifique couverture et à la traductrice Martine Vallette-Hémery pour son fabuleux travail. Il n’est pas aisé de traduire du chinois classique, et qui plus est quand ce sont des propos philosophiques ! » Florine, librairie Le Phénix - Paris

La Somme de nos folies« Direction la Malaisie ! J’ai beaucoup aimé ce livre qui change un peu de mes lectures récentes. L’auteure nous dépeint des personnages hauts en couleur, pétillants et plein de vie auxquels nous nous attachons. la jeune Mary Anne, le fidèle et discret Auyong, la trucculente Beevi et la volubile Miss Boonsidik resteront un moment dans ma mémoire. Les relations entre les personnages étaient très belles, et leur amitié et leur entraide m’ont touchée. L’histoire en elle-même m’a également beaucoup plu, avec certains passage particulièrement drôles, je dirais même parfois loufoques. Shi-Li Kow m’a permis de m’évader un peu dans ce petit village de Malaisie à des kilomètres d’ici et m’a donné envie d’aller y faire un tour (mais en évitant de rencontrer le fameux poisson !). Ces descriptions du quotidien des habitants ainsi que de certaines légendes étaient très réussies et j’ai beaucoup aimé l’harmonie qui semble planer dans cette société multiculturelle où les Malais, les Chinois, les Indiens, les transsexuels, les chrétiens et les musulmans se côtoient, un joli melting pot qui apporte une grande richesse au pays. La couleur locale est également très bien rendue, évoquant des plats typiques de la région, les habits des femmes, et glissant aussi quelques mots malais dans le texte. C’est donc une lecture que je conseille particulièrement ! » Florine, librairie Phénix — Paris
 
Le Clou« Cette pépite est un réel miroir de la société chinoise, avec ces gens abîmés par la vie, meurtris par des idéaux impossibles à réaliser et par la cruauté de la réalité, le tout mêlé d’éléments de l’histoire de la Chine. L’écriture est très belle ! » Florine, librairie Phénix — Paris