« Contemporain d’André Gide, Paul Wenz est de ces écrivains d’aventures qui sont allés chercher leur pitance de littérature sous d’autres latitudes. Dans L’Écharde, c’est d’Australie qu’il est question. Dans cette immensité de paysages, les hommes sont rudes et il n’y a pas de place souvent pour les mots.
Susie sera celle qui va bousculer l’ordonnancement de Tilfara, cette immense étendue du bush où les moutons ont autant de valeur qu’un simple litre d’eau.
Et tout ce qu’il y a de plus mauvais en l’homme va ici se trouver exacerbé. La haine, la violence, la sourde vengeance.
Bien sûr, il y a l’âpreté de la vie sur ces millions d’acres, mais il y a surtout la sécheresse des sentiments, qui, plus que celle de l’eau qui vient à manquer, fera basculer les êtres dans une brutalité sans nom.
C’est un roman sur l’homme face à la nature, mais également face à lui-même.
Paul Wenz avait cette faculté à capturer les sentiments du vent qui balaie la poussière des âmes. Il faut le lire. » Jean-François Delapré, librairie Saint-Christophe — Lesneven