« Le roman s’ouvre par un épilogue faisant office de récit cadre. Un narrateur, d’une époque postérieure à la nôtre, se fait le passeur de notre histoire : celle de l’ère moderne, d’une civilisation où l’asphalte et ses automobiles semblent rythmer et diriger la vie de chacun. 
S’ensuit alors la plongée dans un chassé-croisé estival sur les différentes autoroutes et les différentes aires qui pullulent à travers le territoire. Nous découvrons ainsi les vies de Frédéric, conducteur de poids lourds, Roland, professeur de technologie, Catherine, PDG d’une multinationale, un écrivain, en partance pour « ailleurs », et bien d’autres. 
Ces vies d’aujourd’hui nous sont livrées sur fond d’une radio débitant faits divers et actualités : ceux d’un monde au bord d’une crise, où le danger sourd derrière chaque virages. 
Après Le Garçon (Prix Femina 2016), Marcus Malte signe ici un roman protéiforme traversant les genres et les styles. Explorant la psychologie de ses personnages issus d’une société à la dérive, l’auteur conserve un humour noir – cynisme pessimiste et alarmiste – qui le conduit à faire des digressions pointant vers une même fatalité. Par une topologie des Aires, c’est une topologie de l’ère qui se dessine. Un enchevêtrement de vies qui ne peuvent que finir par se croiser et desquelles ne peut résulter que le chaos. » Librairie Gutenberg — Strasbourg