« Dans une société totalement matriarcale où les hommes ne sont que des objets esthétiques, reproducteurs et domestiques, Petronius rêve de devenir marine-pêcheuse, au grand dam de sa mère qui fait partie des instances dirigeantes. Qu’à cela ne tienne, il va d’abord rencontrer Rosa, une pêcheuse exceptionnelle, puis lancer avec quelques camarades des actions masculinistes pour délivrer les hommes du joug sous lesquels on les tient depuis trop longtemps…Une foule d’inventions langagières (le féminin domine partout, y compris au neutre et au pluriel, dans les expressions populaires comme dans le vocabulaire quotidien – Bravo au traducteur !!), une transposition fidèle de situations connues (vie domestique, politique, loisirs, cosmétique… tout y passe !) mais menées ici par des femmes… On comprend le succès de ce roman norvégien des années 70 enfin traduit en français, après un énorme succès partout en Europe. Il fait réfléchir (et rire, aussi) sur la condition féminine actuelle : la transposer aux hommes ne la rend que plus évidente.Cependant, à signaler, il y a quelques scènes de sexe et une scène de viol qui, si elles respectent le totalitarisme féministe décrit, menées par des femmes et donc d’un point de vue totalement opposé à la littérature “habituelle”, peuvent déranger les lecteurs… et provoquer une prise de conscience ? » Librairie La Procure – Rouen