« Un village clos du jour au lendemain sur simple ordre de Son Excellence le Maître, très vite encerclé par des militaires, et destinataire d’une lettre officielle jetant l’opprobre sur un membre de cette communauté, que la missive ne prendra pas même la peine de nommer. Passée la stupeur et les premiers élans de solidarité, l’on cherche un coupable. La chaleur, mauvaise conseillère, ainsi que les annonces du Fou qui dénonce l’hypocrisie, la malveillance et la mainmise de quelques-uns sur tous les autres finissent d’exacerber la violence latente des hommes… Alors que l’étau de ce confinement à ciel ouvert se resserre sur les quelques gorges qui se questionnent, un possible émerge du chœur silencieux des femmes : la fuite, oui, et tout ce qu’elle promet de réinvention au-delà de la domination crasse.
Véritable fable contre l’obscurantisme, l’abdication et la lâcheté, Le Silence des dieux mêle l’inspiration du désert à la langue des anciens, pour transmettre l’enjeu séculaire que représente la liberté. Le chant du traquet n’est jamais loin de ce récit à la puissance orale, et les gestes d’un quotidien simple maintenus même dans l’effroi rappellent le pouvoir d’une main tendue vers une autre. » Typhaine, librairie du centre – Ferney-Voltaire