Tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes si d’infâmes conspirateurs – le très retors Silure et le cruel duc d’Ottobourg – ne complotaient à renverser le trône du paisible Théodose…
Satire très sérieusement loufoque du pouvoir et de ses aléas, Théodose le Petit déploie tout l’arsenal du genre. Véritable Machiavel à branchies et nageoires, l’impétueux Silure ne se déplace jamais sans son aquarium. Et tandis que ce « Confucius subaquatique » orchestre en sous-main l’extension du lac Froid, le Glorieux Otto peaufine son coup droit et sa dernière invention : l’écervelateur sinusoïdal.
Dans l’autre camp, le débonnaire Chatchien, Tuteur Plénipotentiaire du Prince Héritier, tente de mobiliser ses alliés naturels : la chouette Calliope et le minotaure Samuel, qui se détestent cordialement et fabriquent dans le plus grand secret des armes de destruction massive – fraises géantes et champignons pétaradants.
Mais les espions sont partout, la position des Fourmis vertes et des Fourmis violettes est incertaine. La résistance s’organise. Jusqu’à l’inéluctable : la guerre, sanglante, picrocholine, est déclarée.
Roman fantasque, brillant, joyeusement pince-sans-rire – où la logique du détail est poussée aux limites de l’absurde, avec autant d’humour et d’ironie caustique que d’inventions délirantes –, Théodose le Petit a reçu le Prix de Littérature de l’Union européenne en 2010.
Razvan Radulescu, né à Bucarest en 1969, est un romancier incroyablement inventif, mêlant à merveille la virtuosité de l’écriture à une ironie des plus roborative. Il a été découvert en France avec la Vie et les Agissements d’Ilie Cazane (2013). Il est aussi l’un des plus brillants scénaristes de la nouvelle vague roumaine, signant notamment le scénario de Mère et Fils, de Calin Peter Netzer (Ours d’or à Berlin en 2013) ou la Mort de Dante Lazarescu (Prix Un certain regard, Cannes 2005). Il a réalisé son premier film, Félicia avant tout, en 2008.
Bonus
« Quel roman ! Quelle histoire ! À la folle imagination poétiquement baroque ! À l’extraordinaire prose fourmillante, foisonnante, pleine de rebondissements, de tension, de révélations, d’amour et de décadence ! »
Librairie Delamain – Paris
Les coups de cœur de la librairie Delamain« Un roman fleuve épique, picaresque, un roman gai sur des choses funestes servi par une langue en éveil perpétuel. Introduire le farfelu dans ce qui relève du tragique dans la réalité, sans provoquer de rejet, tout en faisant ressortir les enjeux, mérite considération tant
sa réussite est difficile. »
« Une pure merveille ! Un grand roman. C’est toujours étrange de savoir qu’on a dans les mains un chef-d’oeuvre. »
Antoine Tracol, librairie Au Détour des mots – Tournon
Les coups de cœur de la librairie Au détour des mots