Roman Prix littéraire de la Ville de Caen 2020
Grand Prix SGDL de littérature pour l’ensemble de l’œuvre
NouveautéCoups de cœur des libraires
« Ce merveilleux roman d’Hubert Haddad sur le ghetto de Lodz existe maintenant en format poche et comme c’est un poche de chez les éditions Zulma, il est beau ! » Librairie TuliTu - Bruxelles
« Un livre de cette rentrée littéraire qui ne vous laissera pas de marbre. En 1941, Alter est un adolescent de 12 ans vivant dans un ghetto. Dans son dur quotidien, Alter essaye de garder sa vivacité et sa bonne humeur tout en se rebellant en refusant de porter l’étoile jaune. » Librairie Le Presse Papier — Argenteuil
« Avec sa plume à la fois fascinante, parfois érudite, assez dense et très poétique, Hubert Haddad nous parle et nous immerge dans le ghetto de Lodz, transformé en usine industrielle, ce qui est assez paradoxal pour un ghetto. » Benjamin, librairie Les mots et les choses — Boulogne-Billancourt
« Un monstre et un chaos de Hubert Haddad : une exigence d’humanité.
À la fin de l’été 1939, dans une bourgade juive de Pologne, la guerre impose son chaos en une nuit. Leur mémoire déjà ravagée par la fuite des pogroms, Alter et Ariel sont deux jeunes frères jumeaux unis par leurs secrets – mais seul Alter parvient à fuir la mort quand la ville est réduite en cendres. C’est un peu plus loin, dans le ghetto de Lodz et sans porter l’étoile jaune, que ce dernier tente alors de survivre. Sur le fil de l’errance d’un enfant, avec son immense talent de conteur, Hubert Haddad réussit à faire émerger du néant des figures vivantes et belles. C’est jusqu’à l’enchantement… » Librairie l’Îlot Pages — Malakoff
« Un chef d’œuvre de la rentrée littéraire. Avec une merveilleuse écriture, Hubert Haddad nous emmène dans les shtetls de l’est européen à la veille de l’une des pages les plus noires de l’Histoire : la création du ghetto de Lodz et l’installation à sa tête du sinistre Chaïm Rumkowski. Dans cette plongée au cœur de l’enfer, l’auteur délivre un hymne aux martyrs et à la survivance. » Librairie La Comédie humaine — Avignon
« L’Europe est à feu et à sang, un peuple anéanti. Mais une lueur vacille encore, celle d’une culture encore debout, celle d’une spiritualité bien vivante : le monde yiddish. Et plus que les atrocités environnantes, c’est bien cette société et son ultime chant de résistance qui fascine Haddad. Saisissant et passionnant ! » Librairie des Halles — Niort
« Un roman érudit ayant pour cadre le ghetto de Lodz. Un jeune orphelin et un théâtre de marionnettes pour un roman exigeant mais passionnant. » Violaine, librairie des Bauges — Albertville
« Connaissez-vous Chaïm Rumkowski ? Celui qui s’autoproclama Roi des juifs dans le ghetto de Lodz. Il frappa sa propre monnaie, transforma le ghetto en atelier industriel au service du Reich. Cet homme et cette histoire oubliée Hubert Haddad nous la conte à travers les yeux d’un jeune garçon Alter… Un magnifique roman comme toujours avec cet auteur ! » Letizia, librairie de l’Hôtel de Ville — Bron
« Raconter la barbarie, mettre des mots sur l’ineffable, créer une œuvre à partir de ce que l’être humain a produit de pire… On a parfois l’impression que la littérature n’en aura jamais fini avec cette question. Le dernier roman de Hubert Haddad s’y confronte à son tour, puisque Un monstre et un chaos se déroule au cœur du ghetto juif de Łódź, en Pologne, pendant la Seconde Guerre mondiale.
Créé en 1940, celui-ci fut le cadre d’une exploitation systématique des Juifs dans des manufactures : ils travaillaient 12 heures par jour dans des conditions innommables pour produire des vêtements, des objets, de l’équipement à destination de l’Allemagne. Le tout sous la coupe de Chaïm Rumkowski, doyen et administrateur du ghetto, persuadé que la participation à l’effort de guerre et à la productivité pourrait garantir aux Juifs leur survie. Hubert Haddad met en scène ce personnage plus qu’ambivalent, le dépeint avec un sens du grotesque qui ne souligne que d’avantage le tragique de la situation.
Le roman oscille ainsi entre un récit historique, qui décrit avec réalisme les conditions de vie du ghetto, ainsi que l’enchaînement implacable d’événements qui mènera à la déportation progressive de tous ses habitants jusqu’à sa liquidation, et une narration beaucoup plus baroque, fantasmagorique, qui noue le destin de ses personnages à la grande histoire.
On découvre ainsi le ghetto à travers les yeux d’un jeune orphelin, Alter : contraint au début du roman à fuir son shtetl suite au massacre de sa famille par les Nazis, il vit une période d’errance avant d’arriver à Łódź. Ce personnage, qui semble se soustraire constamment au regard et à la contrainte que l’on voudrait exercer sur lui, est marqué par une incomplétude fondamentale, liée à la perte de son jumeau. Le thème du dédoublement sera extrêmement prégnant tout au long du livre, de même que celui du jeu d’ombres, du faux-semblant et de l’illusion. Autant de figures qui donnent au texte de Hubert Haddad une aura poétique très singulière.
En toile de fond, une réflexion profonde de l’écrivain sur l’inhumanité, et la possibilité d’y résister par le partage d’un imaginaire et d’une vie commune. Ainsi, le théâtre du marionnettiste maître Azoï, toléré un temps par les nazis, continue d’apporter aux habitants du ghetto des moments de beauté, et même de subversion, au milieu du chaos et du désert moral qu’est devenu leur monde.
Hubert Haddad rend ici un hommage d’une beauté et d’une force terribles à la culture yiddish, décimée en même temps que la population juive d’Europe centrale. Il prend, par exemple, le parti d’insérer des ritournelles et des comptines en yiddish dans le texte, telles quelles, de laisser la musicalité de cette langue guider le lecteur vers leur sens, afin de leur redonner vie pleinement. Une manière – comme tant d’autres dans ce roman à l’écriture travaillée, très évocatrice – d’incarner cette idée que la poésie, comme tout ce qui donne valeur à l’être humain, à son existence, est vitale en temps de barbarie. » Anne, librairie du Tramway — Lyon
« L’ode du poète à l’humanité meurtrie, la gifle superbe donnée aux tortionnaires, la beauté lumineuse de l’enfance dans les ténèbres de l’indifférence assassine, la gloire de l’art dans les silences de l’effroi, la victoire de la vie sur la mort, de l’écriture sur l’humiliation.
Hubert Haddad nous plonge dans l’univers étroit et clos du ghetto de Lodz en Pologne où sévit la machine de mort nazie avec son lot d’hypocrisie et de cynisme meurtriers.
1000 romans et récits nous ont déjà décrit toute cette ignominie. Pourtant la force de ce livre-fiction puisé et forgé dans un réalisme insoutenable, réside dans la beauté irradiante des fulgurances d’humanité magnifiées par la si belle écriture de Hubert Haddad, riche, inventive, créative, chaque mot adapté par le poète à l’image à laquelle il donne vie, puissante comme une œuvre de Rodin, ciselée aux bords de l’émotion.
Ces étincelles au milieu de la nuit sont comme des rappels et des signes de l’universelle et éternelle transcendance de la liberté sur l’oppression, dont Hubert Haddad, cependant, nous rappelle également la fragilité temporelle.
En effet, dès le titre percutant du roman, chaque mot pèse comme une chape de plomb : – Un – monstre – et – un – chaos – De même la violence superbe et sans détour de l’épigraphe de Primo Lévi choisie par l’auteur, ne laisse aucun doute : ‘‘C’est arrivé, cela peut donc arriver de nouveau’’
Hubert Haddad dit lui-même que les choix de ses projets d’écriture sont dictés par la nécessité. » Michel, librairie Livresse — Villeneuve-sur-Lot