Ce sont les Fêtes, vos commandes seront expédiées à partir du 02/01/2024. Passez de bonnes fêtes !
PRO

Librairie le Pain des rêves

Librairie le Pain des rêves
13, rue Saint François
22000 Saint-Brieuc
02 96 61 36 55
Voir le plansite de la librairie

Coups de cœur des libraires

Couverture du roman de la rentrée littéraire d’Auður Ava Ólafsdóttir, Eden.Éden

« Alba est une personne rare, elle est linguiste à l’université de Reykjavík en Islande et parle “la langue nationale la plus faiblement diffusée” des pays membres des Nations unies. Elle nous apprend que les Islandais ont le privilège de former leurs propres néologismes plutôt que d'adapter les mots des langues majoritaires, mais, se demande-t-elle, faut-il continuer d'enseigner “une langue où comprendre quelqu’un et divorcer s’expriment en recourant au même verbe – skilja” ? Alba se déplace énormément, ce qui l'amène à décider de se retirer du monde dans un terrain avec maison qu'elle acquiert pour planter des arbres – 5600 – dans la terre volcanique et sableuse de son île peu boisée, afin de compenser son empreinte carbone.

Auður Ava Ólafsdóttir aborde beaucoup de petits sujets semblant sans importance. Elle emménage dans une maison trop petite pour qu'elle y installe sa bibliothèque, une maison qui a été la propriété d'une autrice de romans policiers qu'elle connaît pour avoir été sa correctrice. Alors, elle dépose ses dictionnaires et ses grammaires islandaises, ses ouvrages pointus dans le magasin de la Croix Rouge, suscitant un intérêt inattendu chez les clients. Dans cette île lointaine menacée par le réchauffement climatique, la pollution de la mer, le tourisme, elle plante des bouleaux et d’autres arbres, imaginant ce que sera son domaine bien des années plus tard. Elle se fait aider par Danyel, un jeune réfugié qui veut apprendre l’islandais, qu’elle décide de protéger afin qu’il s’intègre et qui devient “Mon adolescent”.

Cette linguiste passionnée de langues fragiles, qui a avec les mots une relation forte réoriente sa vie, se découvre de nouveaux intérêts. Tout comme les islandais qui l’accostent pour lui parler de mots ou de la langue, une passion qu’elle ne soupçonnait pas d'exister, “Gerdur, employée à la banque, m’a fait part de ses inquiétudes à propos du déclin du subjonctif dans la langue parlée”.

Sans s’en rendre trop compte, on lit l’histoire d’une femme qui change brusquement de vie dans une Islande qu’elle considère comme un “Éden”, un paradis perdu qui se déglingue, qui pourrait elle-même se perdre, et qui s’installe, se découvre une autre vie possible, noue des relations, qui plante des arbres et des légumes dans son jardin, qui s’accorde à la nature, nous rappelant ainsi que rien n’est sans doute perdu. Cette histoire se déroule tout en douceur, comme si l’évolution était naturelle, comme s’il n’y avait d’autre horizon que l’espoir, “Tout ira bien”.

Auður Ava Ólafsdóttir nous enchante avec ce roman à l’écriture belle et inventive. Elle possède le talent de s’intéresser à des choses graves sans qu’il n’y paraisse, avec légèreté et finesse. Outre qu’elle nous signale que le monde est à protéger, son attention à la valeur des mots nous indique de ne pas oublier la poésie, d’en parler avec des mots choisis, pour éviter que disparaisse notre Éden. » Jean de la librairie Le Pain des Rêves à Saint-Brieuc

Qui se souviendra de Phily-Jo ?

« Marcus Malte utilise la puissance de la narration romanesque pour nous faite croire successivement à la réalité des évènements, au mensonge, à l’existence d’un complot ourdi par une mystérieuse "Pieuvre Noire", à une information manipulée, à la possibilité de l’existence de lanceurs d’alerte. Quand il a bien excité notre imagination, Marcus Malte dénonce la malfaisance du capitalisme, "la plus grande arme destruction massive que l’homme a créé". Marcus Malte n’économise pas son humour corrosif, ni les données scientifiques, économiques et les références historiques et politiques. Le roman est long (566 pages, tout de même !) et complexe. Bien qu’écrit lors d’une résidence à l’Abbaye d’Ardenne (Normandie), ce roman très américain aurait été traduit de l’anglais !Addictif, finement écrit, richement documenté, tortueux, vertigineux, il pousse à penser à maintes situations contemporaines. Donc, un excellent roman qu’on ne lâchera pas – vous êtes prévenu - avant la dernière page… » Jean, Librairie Le Pain des rêves (Saint-Brieuc)

Le Clou

« Dans ce roman à l’écriture soignée et magnétique, on découvre au fil des pages le destin de ces âmes malmenées par la vie où les confessions se font révélations, et où les aveux sont les témoins d’une époque noire de la Chine, en pleine Révolution Culturelle. Le Clou de Zhang Yueran fait partie de ces livres qui laissent une trace, une marque, et dont l’écho résonne longtemps encore, les dernières pages tournées. » Librairie Le Pain des rêves — Saint-Brieuc