« Hubert Haddad, depuis longtemps, écrit avec bonheur dans une langue poétique qui emporte en Inde, notamment, mais aussi vers un monde constitué de sons et d’odeurs où l’on se perd délicieusement, où l’on s’enivre aux côtés d’un certain Hochéa Meintzel, violoniste de son état. Probablement que Premières neiges sur Pondichéry s’échappe du registre romanesque habituel, la prose magique de l’auteur, érudite et bâtie sur la perception plus que sur la vision, s’enrichit sans cesse d’un vocabulaire voguant sur la sonorité de termes indiens et juifs qui composent cet exotisme, certes déroutant, mais d’un incomparable enchantement. » Librairie Générale — Arcachon
« Il ne suffit pas de s’intéresser à l’Histoire et plus particulièrement à la seconde guerre mondiale pour aimer le dernier livre de Hubert Haddad. Il nous faut plonger avant tout dans un style faisant partie des plus aboutis des écrivains français contemporains. S’il nous avait déjà prouvé son immense talent avec des titres comme Le Peintre d’éventail, Palestine, ou Casting sauvage, il nous montre ici le pouvoir puissant de l’imaginaire et plus largement de la littérature.
Été 1939, en Pologne. Alter, douze ans, se retrouve propulsé dans un chaos innommable, celui d’un pays dont la richesse s’efface petit à petit au profit du nazisme. Solitaire par la force des choses, il erre au gré des rencontres, et atterrit dans le ghetto de Lodz.
Là-bas, témoin des pires atrocités possibles, il oscille entre découvertes macabres et réconforts. Un théâtre de marionnettes le fera sortir de ce chaos pour trouver refuge dans l’art.
Parallèlement, la machine du ghetto se met en route : en 1941, Chaïm Rumkowski est chargé d’ organiser le ghetto et de le transformer en véritable centre industriel textile. “Nous nous en sortirons par l’industrie de la discipline”. Ce mécanisme implacable montrera les capacités d’exploitation des hommes par les hommes dans le pire des contextes. Et au milieu, la beauté de l’enfance grâce au personnage d’ Alter et son imaginaire pour lutter contre le pire. Un dernier ouvrage, véritable coup de maître par un auteur que nous aurons le plaisir d’accueillir mercredi 23 octobre à 18h, à l’hôtel Ville d’Hiver. » Librairie Générale — Arcachon