« Un livre qu’on ne veut pas quitter, tant on est bien entre ses pages, où l’humour et la douceur guérissent les cicatrices.
Et pourtant, cela débute par les questionnements de Jónas Ebenser, qui souhaite mettre fin à ses jours et réfléchit à la manière dont il va s’y prendre. Divorcé depuis peu, sa vieille mère perdant un peu la tête et venant d’apprendre que sa fille Nymphéa n’est en réalité pas sa fille de sang, il se sent déboussolé, seul et incompris face aux 3 femmes de sa vie.
De manière cocasse, les réflexions pour mener au suicide s’élucubrent dans sa tête, mais sans trouver de solution faisable. Il décide alors de partir dans un pays en guerre, en ruine, le pays le plus dangereux du monde.
Bricoleur dans l’âme, il part avec pour seul attirail sa malette à outils. Et que vogue la galère. Et s’il se fait tirer dessus au coin d’une rue, tant mieux pour lui. Mais lorsqu’il débarque à l’Hôtel Silence, rien ne se passe comme il l’avait imaginé. De rencontres en rencontres, il se fait une place parmi ces habitants, aidant pour les menus travaux et tenant compagnie. Son projet de fin de vie se trouve alors entravé et résonne à son oreille les paroles de sa mère en rêve : “Au lieu de mettre fin à ton existence, tu n’as qu’à cesser d’être toi et devenir un autre.”
Ör en islandais signifie “cicatrices”, de genre neutre. “Ör dit que nous avons regardé dans les yeux, affronté la bête sauvage, et survécu.” » Justine, Librairie 47° Nord