« Imprononçable, le prénom de notre jeune héros : Arnljótur, mais heureusement son père l’appelle “mon petit Lobbi”.
Ce roman est un bijou de tendresse, de surprise aussi, de beauté et la traduction de Catherine Eyjólfsson est une pure réussite tant la musique qui se fait entendre dans notre langue est agréable et séduisante.
Le jeune homme a 22 ans, perd sa maman au tout début du livre dans un accident de voiture dont l’évocation laisse déjà pressentir que le rapport aux événements et à la vie n’aura rien à voir avec celui des gens ordinaires. Nulle acrimonie, nulle détresse violente, au contraire un sentiment lent et calme et empreint de bonté qui s’installe au cœur de Lobbi, nous prouvant que sa mère l’accompagne toujours en pensée. Il va alors quitter son pays de lave et de mousse pour se rendre sur le continent dans un monastère dont la roseraie est mythique, suivant sa passion des roses et des jardins instillée depuis l’enfance par sa mère. Lobbi cependant connaîtra tel un Candide des temps modernes des péripéties de voyage et sentimentales aussi, ce d’autant qu’il est père de famille suite à un “petit bout de nuit”.
Vous ne pourrez pas refermer facilement ce livre étonnant, différent, qui vous emmènera loin de la rage actuelle, et dont le décalage délicat est un baume. » Hélène Camus, librairie Tournez la Page — Combourg