« En 1998, dans le cadre du projet Fest’Africa, Boubacar Boris Diop se rend à Kigali en tant qu’écrivain en résidence : il en sortira ce sobre et grand roman MURAMBI, LE LIVRE DES OSSEMENTS (récemment réédité chez Zulma). S’appuyant sur une construction éclatée, dressant un pont entre 1994, au début du génocide et 1998 au moment du retour du personnage principal Cornelius, l’auteur élabore une œuvre polyphonique où s’entrecroisent souvenirs et témoignages, voix des victimes et des bourreaux. Sous la protection du vieux sage Siméon Habineza, se retrouvent à Murambi, lieu d’un effroyable massacre, trois amis d’enfance, Cornelius de retour de son exil à Djibouti, Jessica, courageuse militante de la guérilla du FPR et Stanley confinant sa douleur dans le silence. L’auteur explore la profondeur d’une violence raciste qui a porté sa haine au cœur des familles rwandaises, dévoilant la brutalité des pères et la trahison des proches, laissant les rescapés errer entre le monde des survivants et celui des morts. Ce livre puissant sonne comme un appel à la “résurrection des vivants”. » Olivier, librairie Quai des Brumes — Strasbourg