« Il est très difficile d’écrire sur MURAMBI, LE LIVRE DES OSSEMENTS tant la charge émotive du roman est forte. Boubacar Boris Diop a effectué une résidence d’écrivain de 2 mois à Kigali en 1998 et le texte est le fruit de ses rencontres et de ses visites. De fait, c’est un livre dont l’ossature est construite à partir de nombreux faits réels. L’horreur du génocide rwandais est impossible à appréhender mais, grâce à cette catégorie de livres indispensables (comme Un dimanche à la piscine de Kigali de Gil Courtemanche et bien d’autres), le devoir de mémoire peut se faire. On oscille entre le passé, les évènements de 1994 et le présent du narrateur principal en 1998. Cornelius, un jeune homme ayant fui adolescent, revient après plus de 20 ans d’exil dans son pays natal. Il devra faire face aux tragédies de son pays et au poids de sa propre histoire familiale. Un roman incontournable dont la multiplication des narrateurs, victimes, résistants ou bourreaux, permet une approche d’une grande lucidité. Cette fiction réaliste n’explique pas le génocide, mais ouvre la porte sur d’importantes réflexions annexes comme la politique en Afrique et les implications européennes. À lire impérativement! » Tania Massault, librairie Pantoute — Québec (Canada)