« Portrait minutieux et mélancolique de la jeunesse chinoise des années 80 et 90 en proie au désarroi et à l’ennui existentiel. Entre tourments et désespérance, habités d’une lucidité implacable certains tentent d’éclaircir et de pénétrer les tragédies maoïstes passées qui leur ont échappé. Chape de plomb infernale perpétrée au fil des ans dans un pays où la destruction est symbole de création et de créativité. Tout semble permis tandis que rien ne l’est. Décors factices et grandioses qui encerclent le cocon de l’enfance qui finira par éclater. Quête longue et sensible d’une vérité parfois inatteignable. Une soif d’amour et d’émancipation rarement assouvie, étanchée. Roman ample, magnifique et douloureux, bouleversant, éloigné des clichés habituels et immédiats. Deux narrations s’entremêlent et alternent le temps d’une nuit d’évocation, tentent de faire la lumière sur les cinquante dernières années écoulées. Loin des clichés (rouges) flamboyants du vaste empire, c’est une petite province terne, pathétique et ennuyeuse qui est évoquée. La corruption, le népotisme et la différence de classes sociales demeurent toujours présents. » Betty Duval-Hubert, librairie La Buissonnière — Yvetot