« Un bibliophile est un amateur de livres rares et précieux. Un bibliomane est un collectionneur compulsif, dont le contenu du livre importe peu. La bibliopathonomadie est l’art de l’égarement à travers les livres.

Au retour d’un voyage professionnel, un écrivain reçoit la visite d’un notaire l’informant qu’il hérite d’une bibliothèque gigantesque (environ 38000 ouvrages) d’un donateur inconnu. Lui revient le choix d’accepter ou non cette donation. Grand amateur de livres et lecteur compulsif, le narrateur va accepter de devenir le nouveau propriétaire de La maison aux livres. L’édifice tout en verre ainsi que la cabane de lecture attenante vont peu à peu retenir cet homme en son sein et il va tenter de découvrir qui en était l’heureux propriétaire. Pour cela, il va mener son enquête à l’intérieur même des ouvrages. De leur classement ingénieux : tous les livres semblent graviter autour d4un seul et même texte, aux notes manuscrites laissées par le défunt, ce voyage littéraire va couper notre homme du monde extérieur.

La maison aux livres d’Enis Batur est ce qu’on pourrait qualifier de petite pépite littéraire inclassable. Ce n’est ni un roman, ni un essai mais plutôt une ode aux livres et à la lecture dans la droite lignée de De l’égarement à travers les livres d’Eric Poindron. Outre l’amour du livre en tant qu‘objet, La maison aux livres est une déclaration d’amour au pouvoir des mots et à l’immensité des mondes qu’ils ouvrent, sans quitter son fauteuil. Alors, qu’attendez vous pour ce voyage immobile? » Librairie Imaginaire — Annecy