« Étoile filante et légendaire de la littérature haïtienne, Jacques Stephen Alexis aurait eu 100 ans le 22 avril 2022. Assassiné en 1961 à 39 ans, dans les geôles du régime de Duvalier, il laisse derrière lui une œuvre gigantesque et bien trop courte, un souffle intense et merveilleux et quelques chefs d’œuvres fracassant de poésie, de luttes comme de fulgurances Alchimiste vaudou d’une langue foisonnante, exubérante et fougueuse, Alexis dit son pays, une réalité traversée d’onirisme qui embrasse l’existence et ses tumultes, comme nul autre. Un immense romancier caribéen. Un voyage chavirant dans les sphères de “la belle amour humaine”. L’étoile Absinthe est de ces moments de lecture inoubliable. Ce roman est un petit diamant brut, un océan de vertige. Un tourbillon littéraire déchirant de beauté. Au large d’Haïti, le voyage chaotique d’églantine et Célie Chery à bord du voilier “le Dieu premier”, une fuite chaotique en forme de quête de rédemption dans les tumultes orageux et les braises qui jalonnent l’horizon des possibles. C’est une marmite sous pression, une odyssée tempétueuse en haute mer qui résonne comme une métaphore fiévreuse de l’existence et de tout un pays, Haïti. On en ressort déboussolé, transi d’une langue en fusion qui ondoie, tangue et transpire, sonné d’une langue qui se gonfle de mots, d’images et d’éclats vibrants au fil des pages, comme une voile bombée de lyrisme. C’est véritablement dingue cette sarabande effrénée qui vous empoigne. » Mathieu, Decitre Grenoble