« Il est des personnages de roman que l’on aimerait serrer contre soi. Makepeace je n’aurais pas osé la serrer contre moi, mais je lui aurais tendu une main forte et chaude, et je lui aurais dit qu’elle pouvait rester à la maison ce soir – et toute la vie.
Au nord du monde nous emmène ailleurs dans le temps et dans l’espace, et pourtant il y a ce petit quelque chose qui nous dit que c’est tout près. Nous sommes au nord de la Sibérie, le monde humain peine à se tenir debout. Makepeace est la shérif d’une ville morte. Elle s’accroche à Ping, à Chamsoudine, à la force des paysages qu’elle traverse, à ses connaissances toungouzes.
Il y a des odeurs de Tchernobyl, de la fin d’une technologie humaine dépassée par sa propre force, de colonialité, de camps de concentration et de ce que l’humain peut déployer comme violence lorsque sa vie est en jeu.
Mais il y aussi ce goût de l’amour de l’autre reconnu.e comme pair, celui de la beauté des paysages et de notre puissance à lutter pour notre liberté et la joie d’être en vie. » Cloé, librairie Les Carnets d’Albert – Sallanches