Marine de Tilly, Lepoint.fr, le 6 février 2012
« Qu’il est doux, ce premier roman, qu’il est délicat et profond… Et qu’il est heureux, surtout, de pouvoir encore utiliser ces mots-là dans une chronique littéraire, en 2012 ! Rosa candida est une exception, une parenthèse, un rêve de sens et de mots. Rien de niais ni de naïf, comme certains mal lunés l’ont écrit en pleine crise de jalousie, juste une pureté rare. C’est l’histoire d’un amoureux des jardins et des fleurs qui rêve de redonner vie à une roseraie à l’abandon dans un monastère. Il quitte femme, enfant, son frère jumeau, autiste, et sa terre natale, l’Islande, pour planter sur le continent une fleur que sa mère, morte dans un accident de voiture, adorait, une rose à huit pétales, la rosa candida. Jusqu’à ce que sa femme Anna et sa fille Flora Sol le rejoignent, le poussant à être le mari et le père qu’il était devenu trop tôt, un soir, dans une serre, par hasard. « Les femmes sont comme ça, dit-il. Elles surgissent tout à coup devant vous, au seuil d’une nouvelle vie, un marmot sur les bras pour vous signaler que c’est à votre tour d’endosser la responsabilité d’une conception intempestive, d’un enfant-accident. » Peut-être que les bébés ne naissent pas dans des roses, mais une chose est sûre, en Islande, les romans, si. »