« Mirò, c’est l’enfance de l’art, la fête des couleurs et des signes, une spontanéité et une fraîcheur de rêve. Les courants brut, méta-naïf, voire minimaliste s’inspireront en gros ou en détail de son pimpant génie d’expression. »

« Le travail de statue brisée de Frida Kahlo lui rend chair, c’est le sang des couleurs qui la ranime et le regard des autres qu’elle veut franc et sans pitié. »

« Avec ses haltes et ses retours, l’œuvre de Maria Helena Vieira da Silva est une lente avancée dans le dédale de nos représentations… Cette texture mouvante, en carreaux, losanges ou trapèzes, sculpture cinétique de l’infini sur un plan réversible où va se piéger la couleur, semble la résille, la trame même du visible. »

« Pollock n’appartient plus qu’à ses énergies, qu’à sa réalité vitale comme le Navajo en transe des déserts de l’Ouest. L’inconscient guide les acrobaties spontanées de la main. Brisant le miroir de Narcisse, le Soi chasse le Moi dans l’identité résolue. Pour la première fois en peinture s’effectue sans réserve l’écriture automatique prônée par Breton. »

« Magritte juxtapose, associe et recompose ses images dans un grand décor scénique où l’on retrouve les oiseaux-feuilles, la maison ennuitée sous le bleu du ciel, les grappes de grelots glandulaires, les oiseaux perchés sur les nervures des feuilles, le beau voilier découpé dans lesvagues, la sirène inversée, l’aigle-montagne, le trombone enflammé, la femme-paysage de la magie noire, les pommes masquées, l’arbre- commode à tiroirs… »

L’art et son miroir, Hubert Haddad, 2023