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« Moins de soixante petites pages, mais bien assez pour établir un propos vigoureux selon lequel la crise de la littérature ne prend pas sa source dans la désaffection d’une époque mais dans la trahison des écrivains eux-mêmes. Depuis qu’une certaine cuistrerie universitaire s’est emparée de la littérature, non pour l’accompagner, mais pour l’investir de l’intérieur, pour faire d’elle le vecteur de soupçons qu’elle porte à son propre endroit, l’écrivain lui-même est entré dans cette brèche commode pour lui substituer “l’écriture“ et suggérer implicitement qu’avant cette mise en examen, ses prédécesseurs n’étaient que de pauvres dupes de leurs créations. »

Ghislain Cotton, Le Vif/L’Express