« Ancrées dans une société coréenne que Eun Hee-Kyung regarde d’un œil critique, ces nouvelles parviennent cependant à suggérer, de façon plus universelle, toutes les opacités d’un couple. »
Delphine Descaves, Le Matricule des anges.

Au moment de déménager, un homme découvre les affaires intimes que sa femme a enfermées dans des boîtes. Lui reviennent alors en mémoire leur liaison amoureuse et les efforts entrepris pour vaincre sa stérilité. Des scènes de neurasthénie, aussi, qui la plongeaient dans la torpeur du sommeil ou lui faisaient inventer des histoires. Et cette femme un jour découche ! A-t-elle un amant ? plusieurs ? À présent qu’elle est à l’hôpital psychiatrique, la voici pour lui hors d’atteinte.
Sur cette impossible communication entre deux êtres, Eun Hee-kyung n’est pas en reste. Ainsi, la jeune Yeonmi découvre à travers le journal intime de sa sœur aînée l’échec de sa vie amoureuse.
À travers celui de sa femme, un mari se voit confronté à une alcoolique dépressive au bord de la folie. Et de « beaux amants » insatisfaits de leur couple passent leur temps à se donner des rendez-vous qui mènent à la rupture.
C’est la vie en stress plutôt qu’en strass, dans la Corée américanisée de Séoul, que nous fait découvrir Eun Hee-kyung.
Ces cinq récits constituent une chronique de moeurs d’une rare perspicacité psychologique, à la fois cruelle et non dépourvue d’humour.