Du 4 au 8 décembre 2006, sur France Musique, dans l'émission « Au bonheur des gammes » (de 9 à 10 heures) Max Genève propose: « Mozart, derniers temps »…

 

Mozart est mort dans la nuit du 4 au 5 décembre 1791. A l'Est, Vienne une fois de plus est aux prises avec l'empire ottoman; à l'Ouest, elle voit poindre le spectre de la Révolution française. On aurait pu espérer de cette année de commémoration qu'elle permît certains éclaircissements biographiques. Mais non, la France comme l'Autriche n'entend pas toucher à la statue du divin Mozart. Un seul exemple : on sait depuis quinze ans que trois semaines avant sa mort, Mozart est condamné à payer au prince Lichnowski (le futur protecteur de Beethoven) plus de mille quatre cents florins, soit près du double de son traitement annuel de Kammermusicus. Le jeu l'a donc ruiné, peut-être même fait mourir. Je ne suis pas biographe, mais romancier. J'ai toujours pensé, cependant, qu'il fallait préférer à la représentation idéalisée d'un grand créateur la vérité nue : plus vivante parce que plus véridique. C'est tout le sens de mon livre (paru en janvier 2006 aux éditions Zulma) Mozart, c'est moi et qui servira de fil conducteur à l'émission.

Chaque jour un invité donnera en direct son sentiment : André Tubeuf,
Timothée Picard, René Belletto, Marcel Marnat et Philippe Sollers ont
accepté de se joindre au voyage.