Les Knudsen font donc figure d’exception, avec ce nom qui traverse les générations. La population islandaise est ainsi faite qu’elle compte des grandes lignées. Leur renommée est d’autant plus grande que l’île est petite, et les Knudsen, tout le monde les connaît. Ils sont le symbole de la réussite. […] Ils ont exercé dans tous les domaines : la pêche, la banque, les arts… L’idiot du village était un Knudsen, l’hôtesse de l’air aussi, et puis cette reine de beauté qui a déménagé aux États-Unis, elle aussi était une Knudsen. Il y a eu des Knudsen nazis, même si en général ils adhéraient plutôt au "Parti", et que les plus jeunes étaient anarchistes.
Les Knudsen règnent sur la petite ville de Tangavík, port de pêche qu’ils ont contribué à enrichir.
Le narrateur est allé à l’école dans ce village et il y a rencontré Arnfinnur Knudsen, qui est au centre de notre roman, comme s’il était le point charnière de la lignée entière. À partir de lui, on explore ses ascendants, ses descendants, ses cousins… On butine, on saute d’un personnage à l’autre, car des anecdotes à raconter, il y en a une tripotée. La narration peut sembler décousue mais l’on est jamais perdu (même avec ces noms imprononçables !).
C’est absolument jubilatoire et surtout totalement dépaysant. Car, à travers les Knudsen, c’est une fenêtre sur la culture et l’histoire islandaise que nous ouvre l’auteur, lauréat de plusieurs prix littéraires.
Avec ce roman, […] vous passerez un excellent moment, voyagerez dans ce pays qui ne ressemble à aucun autre, et vous amuserez avec le narrateur des affres des Knudsen, qui sont bien, en définitive, les rois d’Islande. » Librairie La Soupe de l’Espace — Hyères
Il se trouve d’ailleurs qu’il écrit un peu, et, entre leurs nuits torrides, elle va lui demander de la distraire avec ses histoires pendant qu’elle lui livrera des bouts de sa vie. Les récits de Roetgen sont légèrement invraisemblables, ou en tout cas confinent à l’absurde, mais jamais autant que les aventures de Beverly. Du coup on se retrouve avec entre les mains l’histoire de ces deux personnages, l’un d’abord fébrile puis inventif puis lassé, l’autre aventureuse ou mythomane ou complètement folle. On devient lecteur-jongleur, parce que dans la fiction même on se retrouve à démêler le vrai du faux ou alors non, finalement on ne va rien démêler du tout parce que c’est là tout l’intérêt des histoires qu’on se raconte avant d’aller dormir non ? En tout cas, Jean-Marie Blas de Roblès est un conteur hors-pair, virtuose de la narration. C’est un régal ! » Librairie La Soupe de l’Espace — Hyères
« L’auteure de Rosa Candida et L’Embellie (entre autres), que je vous conseille à foison, est de retour avec un court roman tout en poésie. L’histoire démarre – évidemment – en Islande, en 1942. Un père passionné de volcans baptise sa fille Hekla (l’un d’entre eux, qui entrera en activité quatre ans plus tard) sans vraiment demander l’avis maternel. Vingt-et-un ans plus tard, Hekla est bouillonnante. La voilà qui quitte sa campagne natale pour la ville, la grande. Elle y retrouve ses meilleurs amis : Ísey, devenue mère au foyer sans trop comprendre ce qui lui arrivait, et Jón John, fils sans père de la guerre, homosexuel rêvant de pouvoir vivre ses amours au grand jour.
Ses premiers pas dans ce nouvel environnement la ramènent à une réalité qu’il lui faudra affronter puisqu’on lui propose, à elle si jolie, de concourir pour Miss Islande, et à plusieurs reprises. Mais tout ce qui intéresse Hekla, c’est de trouver l’inspiration pour écrire. Elle entame un roman après avoir publié quelques nouvelles et poèmes – sous un pseudonyme masculin, évidemment.
Dans cette petite Islande des années 60, les règles sont établies : « poète est un nom masculin ». Ísey écrit des lignes et des lignes en cachette de son mari, Jón John rêve de partir à l’étranger, terre promise de liberté et Hekla, elle, oscille entre tenter d’entrer dans le moule et s’en affranchir pour espérer pouvoir vivre de ses textes.
Est-ce qu’Auður Ava Ólafsdóttir parle de son expérience ? Toujours est-il qu’on retrouve les thèmes et mécaniques qui lui sont chers, et elle nous livre ainsi un texte profondément solaire (dans un décor âpre et volcanique), humaniste, et moderne dans sa façon d’aborder les sujets qu’elle a choisi. Intense et légère, drôle et sans pitié, l’écriture d’Ólafsdóttir est unique en son genre et c’est un vrai petit plaisir de lecture ! » Librairie La Soupe de l’Espace — Hyères