« On retrouve avec grand plaisir toute la délicatesse de cette autrice islandaise dans ce cinquième roman traduit en français. Ólafsdóttir n’a pas son pareil pour illuminer la noirceur de son propos, puisqu’il s’agit ici du dernier voyage d’un homme de 49 ans qui a décidé d’en finir avec la vie, n’ayant plus aucune femme dans sa vie (son ex-femme l’a quitté 8 ans auparavant, sa fille vole de ses propres ailes et sa mère est à l’hospice; toutes trois prénommées Gudrun). On suivra donc, d’abord avec inquiétude, puis très vite avec empathie, le voyage entrepris par Jónas Ebeneser dans un pays ravagé et traumatisé, emportant avec lui quelques outils dont sa fidèle perceuse et devenant le locataire inhabituel de l’Hôtel Silence, dirigé par un couple frère/sœur, rescapé d’une guerre jamais nommée. De même que dans Rosa Candida, Auður Ava Ólafsdóttir parvient à aborder ici des sujets difficiles – le suicide, la solitude, les cicatrices accumulées au fil du temps – avec légèreté et poésie et c’est bien là que réside toute la force et l’humanité de son écriture. Une histoire lumineuse, simple et tendre, qui (re)donne foi en l’humanité !! » Catherine, librairie Papyrus — Namur (Belgique)