« Une lumière aveuglante le contraignit à refermer les yeux, pour les entrouvrir aussitôt. Enfin de la lumière, après cette errance et cette chute au fin fond des ténèbres ! Il discerna confusément, penché sur lui, moins et plus qu’un visage. De gros yeux noirs en retrait d’un mufle aux larges nasaux l’observaient avec curiosité. Au-dessus d’oreilles velues, le crâne arborait deux cornes aux pointes effilées. Le cou et le torse, puissants, n’étaient pas d’un animal, mais d’un être humain. Le reste demeurait indistinct dans le halo de la lampe-tempête tenue au-dessus d’Alphan. »

Georges-Olivier Châteaureynaud, À cause de l’éternité