La vérité comme égarement,
la vérité comme attente

Lecture croisée avec Christian Hubin et Hubert Haddad, organisée par
l’équipe Laboratorio (UTM) et présentée par Margherita Orsino et Éric
Vauthier.

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« À certaines heures la page décolle, les mains tremblent et les mots
nuls sèchent au bord des marges comme les étoiles et les couteaux entre
les mailles encore humides. La pêche est toujours mauvaise sur ces mers
illusoires. Le filet toujours vide est un vêtement de rêve. Oui la
vérité est à la conscience, mais la conscience est désespérément
absente. Contemplation : mode supérieur du voir proche de la cécité.
Dans le rêve, il y a des dormeurs égarés qui cherchent l’éveil depuis
toujours. » (H. Haddad, L’Êcre et l’étrit, 1977)

« Il y a dans le torrent une goutte qui, peut-être, ne tombe pas. Dont
on est l’acoustique différée. Pourtant, qu’est-ce qu’on substitue ?
Peut-être une goutte immobile. Qui ne se détache pas. Qui pressent
autour d’elle. Dédiée au flux, au seul réel. À ce qui pourtant s’en
soustrait – imperceptible dans le perçu, s’absentant de lui, et
l’étant. » (Christian Hubin, Sans commencement, 2007)