« Makepeace, shérif d’une ville de Sibérie, ou de ce qu’il en reste, vide d’habitants, est la narratrice de ce récit post-apocalyptique : ses parents, des quakers, sont venus s’y installer pour fuir un monde déréglé, mais ils ont été rattrapés par la catastrophe, qui n’est révélée au lecteur que par petites touches : dérèglement climatique, troubles politiques, voire virus. Elle doit survivre dans cet espace immense, qui le paraît encore davantage car tous les déplacements se font à cheval ou à pied, dans cet univers glacé une grande partie de l’année, avec des ressources limitées ; et surtout, elle est en permanence confrontée à la violence, à la sauvagerie humaine, quelles que soient ses rencontres. C’est autour de cette figure centrale, de sa vie antérieure, qu’elle dévoile peu à peu, de son envie d’aller vers le monde de la technologie (avec l’importance de l’avion qui semble un lien possible avec d’autres territoires, mais qui est en fait une promesse illusoire) que s’organise le récit. Des descriptions envoûtantes de la nature.
Le roman fait inévitablement penser à La Route de Cormac McCarthy, mais il laisse entrevoir à la fin une lueur d’espoir ou tout au moins, une possibilité d’autre chose que la désolation. » Librairie Le Livre Bleu – Versailles