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« Avec sa force d’évocation coutumière, Hwang Sok-yong plonge le lecteur dans ce que l’un des protagonistes nomme la “poubelle” de Da Nang. (…) Hwang sait aussi décrire, avec des accents aux résonnances prémonitoires très actuelles, le mirage, – l’imposture -, qui “s’épanouit telle une fleur de moisissure rouge sang à l’ombre à l’ombre des armes“. “Le petit cireur de chaussures se réconcilie avec ses dures conditions de vie dès qu’une Salem brûle au bout de ses doigts sales, écrit-il. Mais la fête ne dure que le temps de la présence des Yankees.
Pas plus que son héros, Hwang Sok-yong n’a envie de tomber sur quelqu’un qu’il a connu au Vietnam et sa fresque de ce lieu, carrefour de la violence “collatérale” à la guerre elle-même que fut Da Nang, tient de l’exorcisme de souvenirs qui l’ont longtemps brûlés. »

Philippe Pons, Le Monde.

L’Ombre des armes en néerlandais
publié en janvier 2009 par De Arbeiderspers