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Ce beau et puissant roman se lit d’une traite, tant on est troublé par l’étrange confession amoureuse d’un éleveur de brebis islandais, d’un homme qui s’est lui-même spolié de l’amour de sa vie.

La petite Ágústína fomente un grand voyage : l’ascension de la Montagne, l’élévation qui lui donnera assez de cœur au ventre pour accepter sa destinée…

C’est la belle histoire d’une femme libre et d’un enfant prêté, le temps d’une équipée hivernale autour de l’Islande.

Envoûtante chronique de ces quelques jours sans boussole qui ouvrent le deuil, où l’excentricité islandaise, mélancolique et déjantée, revêt les plus grandes vertus consolatrices.

C’est dans une serre que le jeune Arnljótur aura aimé Anna une amie d’un ami, un petit bout de nuit, et l’aura mise innocemment enceinte. Un roman d’une candeur désopilante.

« Peu de temps après que les mouches à miel eurent colonisé Chicago, les papillons monarques furent saisis d’un étrange comportement. […] Au lieu d’aller vers le sud rejoindre leurs quartiers d’hiver, ils se dirigèrent vers le nord. » C’est ainsi que s’ouvre le roman, fable imaginative et pourtant étrangement familière, tenant à la fois de Calvino et des Monty Python.

Auður Ava Ólafsdóttir nous revient avec l’Exception, poursuivant son étude des mœurs de la société islandaise à travers un personnage bousculé par le sort qui prend sur lui, avec esprit et humour, toutes les méchantes drôleries de l’inconstance humaine.

Le charme subtilement empoisonné d’une prose qui, l’air de rien, sème une étrange confusion dans l’âme.